Le dévelopement de l'Aristotélisme
En Orient, Avicenne (980-1037) élabore une interprétation platonicienne d'Aristote. A l'opposé Averroès (1126-1198) s'efforce de présenter un Aristote authentique sans soucis de conciliation avec le platonisme ou l'orthodoxie religieuse.
En Occident, la traduction des oeuvres d'Aristote, d'abord de l'arabe vers le latin puis du grec vers le latin, (à la fin du XIIe et au début du XIIIe siècle), provoque une crise dans le milieu théologique. Ainsi , en 1210 et 1215, les autorités ecclésiastiques interdisent, à l'Université de Paris, la lecture publique de la Métaphysique et de la Physique d'Aristote. Interdiction qui sera levée en 1240. Au courant aristotélicien représenté par Albert le Grand (1206-1280), Saint Thomas d'Aquin (1221-1274) et >Roger Bacon (1214-1294) s'oppose un courant d'inspiration platonico-augustinien (Guillaume d'Auvergne (1180-1249), Alexandre de Hales (1170-1245) et Bonaventure (1221-1274)) qui juge incompatible l'aristotélisme et le dogme chrétien. Ce n'est qu'au XIVe siècle, notamment avec Guillaume d'Ockham (1349-1350) et sa distinction nette entre théologie et philosophie, que sera pleinement valorisé un Aristote dépouillé de son interprétation platonisante.
L' aristotélisme continuera d'orienter la pensée dans toute l'Europe au moins jusqu'au XIIe siècle.
Source : http://gallica.bnf.fr/
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