Dialogue  Inter-  Religieux

La mort : définition et iconographie


La mort : Définition et études

Philosopher, c'est apprendre à mourir
Bien que de nombreux moralistes aient abondamment traité de l'attitude à avoir devant la mort, la sienne ou celle des autres, la mort n'est pas à proprement parler une question philosophique. Cependant, elle s'inscrit dans les réflexions sur la nature de l'homme et l'on peut en distinguer diverses conceptions.Pour les doctrines opposant le monde sensible au monde intelligible, les apparences à la vérité, le temps à l'éternité, l'homme est fait d'un corps périssable et d'une âme immortelle. Ainsi Platon, Descartes ou Malebranche considèrent-ils – avec des divergences notables, bien qu'on les rapproche souvent en les englobant sous le qualificatif de dualistes – que la mort n'est que la fin de la vie terrestre, non la rencontre avec le néant. La croyance en l'immortalité ou en l'éternité de l'âme se retrouve dans les religions. Un autre dualisme, celui d'Aristote par exemple, ne conçoit pas la survie de l'âme, forme et principe actif de la matière, séparée de cette matière.Pour le matérialisme antique, l'âme est constituée d'atomes qui se dissipent dans l'Univers «comme la fumée dans l'air». Marx et Comte, niant l'existence d'une réalité spirituelle, ne reconnaissent comme immortalité à l'homme que celle de la mémoire de l'humanité en devenir.L'existentialisme considère la mort comme une dimension constitutive de l'existence (Heidegger définit l'homme comme l'«être pour la mort») qui lui donne un caractère absurde.Quelle que soit la rationalité avec laquelle on aborde la question, elle n'élimine pas l'angoisse ressentie devant le phénomène et qui certainement est exprimée avec le plus de justesse par les poètes.




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