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bandonnant le rituel, indifférent au blâme et à la louange, il marche au hasard sur la route comme fait l'ascète-mendiant. Qu'on l'invite ou qu'on le repousse, cela n'est rien pour lui ; il n'a plus besoin de mantra, ni de yoga, ni de bhakti. L'invisible n'est rien pour lui, ni, non plus, le visible ; plus de « moi » ni de « toi » pour lui : l'univers même a disparu ! Mendiant, ferme en son vœu, il va, désormais sans demeure, dédaignant l'or et les regards des filles, ne cherchant plus à dominer quiconque ! Car un ascète avide d'or, se détache de l'Absolu ; s'il le touche, il devient démon, et tue son âme s'il le prend ! Le Parama-hamsa, ne doit donc ni vouloir de l'or, ni toucher l'or, ni s'en saisir, mais chasser de son cœur tous les désirs
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