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A
u commencement au-delà du sens là est le Verbe. Ô le trésor si riche où commencement fait naître commencement ! Ô le coeur du Père d'où à grand-joie sans trêve flue le Verbe ! Et pourtant ce sein-là en lui garde le Verbe. C'est vrai.
Des deux un fleuve, d'Amour le feu, des deux le lien aux deux commun, coule le très suave Esprit à mesure très égale, inséparable. Les Trois sont Un. Quoi ? Le sais-tu ? Non. Lui seul sait ce qu'Il est.
Des Trois la boucle, est profonde et terrible ce contour-là jamais sens ne saisira : là règne un fond sans fond. Échec et mat temps, formes et lieu ! L'anneau merveilleux est jaillissement, son point reste immobile.
Ce point est la montagne à gravir sans agir Intelligence ! Le chemin t'emmène au merveilleux désert, au large, au loin, sans limite il s'étend. Le désert n'a ni lieu ni temps, il a sa propre guise.
Ce désert est le Bien par aucun pied foulé, le sens créé jamais n'y est allé : Cela est ; mais personne ne sait quoi. C'est ici et c'est là, c'est loin et c'est près, c'est profond et c'est haut, c'est donc ainsi que ce n'est ça ni ci.
C'est lumière, c'est clarté c'est la ténèbre, c'est l'innommé, c'est l'ignoré, libéré du début ainsi que de la fin, Cela gît paisiblement tout nu, sans vêtement. Qui connaît sa maison, ah ! qu'il en sorte ! et nous dise sa forme.
Devient tel un enfant, rends-toi sourd et aveugle ! Tout ton être devenir néant, dépasse tout être et tout néant ! Laisse le lieu, laisse le temps, et les images également ! Si tu vas par aucune voie sur le sentier étroit, tu parviendras jusqu'à l'empreinte du désert.
Ô mon âme, sors ! Dieu, entre ! Sombre tout mon être, en Dieu qui est non-être, sombre en ce fleuve sans fond ! Si je te fuis, Tu viens à moi. Si je me perds Toi, je Te trouve, Ô Bien suressentiel !
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