|
S
ans arrêt dansent les vagues dressées de l'océan agité par le vent, De même sur l'océan de la conscience de tréfonds constamment agitée par les vents de la sphère objective, Dansent les consciences sensorielles que sont les remous de la Multiplicité.
Les couleurs bleu foncé, rouge, etc., avec sel, coquillages, lait, miel, fleurs et fruits odorants, rayons de soleil, Ont entre elles la même relation que l'océan et ses vagues, Elles ne sont ni identiques ni différentes, Ainsi des sept sortes de conscience fondues dans la conscience de tréfonds.
Comme les vagues se déploient de façons variées à la surface de l'océan, Ainsi les diverses consciences sensorielles se meuvent dans la conscience de tréfonds.
Il n'y a aucune différence entre l'océan et ses vagues; De même, il n'y a pas d'évolution des consciences à l'intérieur de la Conscience. La conscience [citta] accumule [cit-] l'acte, la pensée réfléchit à son sujet, La conscience mentale la reconnaît et les cinq consciences sensorielles perçoivent le monde visible.
Leur gamme de couleurs est exposée à la conscience des humains. En quoi est-elle comparable aux vagues, dis-moi, grand Silencieux ? Les vagues n'offrent pas une telle gamme de couleurs, C'est aux êtres puérils qu'on dépeint un tel tourbillon à l'intérieur de la conscience.
Point de tourbillon dans la conscience exempte d'objet appréhendé. Qu'il y ait un objet, il y aura un sujet comme pour les vagues et l'océan (2). Corps, biens, résidences sont exposés comme tels aux consciences humaines, Et, de ce fait, paraissent tourbillonner comme des vagues.
On voit clairement l'océan danser en vagues, Comment se fait-il que l'intelligence n'appréhende pas de même le tourbillonnement de la conscience de tréfonds ? Si l'on compare la conscience de tréfonds à l'océan, c'est pour se conformer à l'intelligence des êtres puérils. Le tourbillonnement des vagues n'est qu'une image ".
|
|