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C
’est en posant sa pensée sur les objets sensibles que s’attache à eux l’homme. Le désir naît de ces attaches, la colère surgit du désir, le trouble naît de la colère, et la confusion naît du trouble, la confusion met fin à la conscience, et c’en est fini de l’homme. Mais quand on parcourt le monde sensible avec des sens affranchis d’amour et de haine, soumis à soi-même, on se rend libre, on atteint la sérénité. Cette sérénité met un terme à toutes les souffrances. Celui dont la pensée est devenue sereine, sa conscience, aussitôt, devient réalité totale. Mais, sans détachement, il n’est pas de conscience et, sans détachement, on ne peut pas créer, et pour qui ne crée pas, pas de sérénité, et, sans sérénité, d’où viendrait l’équilibre ?
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