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S
ans méditer, sans renoncer [au monde], on peut rester chez soi avec sa femme. Si l'on n'est pas délivré tout en prenant intensément plaisir au monde sensible, peut-on appeler cela Connaissance parfaite ? dit Saraha. (19) […] Ce par quoi l'on naît, vit et meurt, par cela même on acquiert la suprême, l'ultime Béatitude. Bien que Saraha profère ces paroles profondes et secrètes, le monde du troupeau enchaîné demeure hébété. (21. )
Mangez et buvez, soyez heureux en jouissant des plaisirs, et remplissez sans cesse [de ces offrandes] le cercle tantrique. C'est ainsi que l'on gagne l'autre monde. (24 )
On ne distingue pas la racine de la conscience, car on surimpose au Spontané une triple falsification (1). Là où l'on vit, là où l'on disparaît, c'est là, mon fils, qu'il te faut demeurer! (36. )
Regardez, écoutez, touchez, mangez, sentez, marchez, restez assis, levez-vous, [mais] renoncez au bavardage de la vie courante. Abandonnez la pensée, ne vous écartez pas de l'Un. (55 )
Jouir du monde sensible, sans être pollué par le sensible, cueillir le lotus sans toucher l'eau, ainsi fait le yogin qui repose à la racine [des choses] : tout en jouissant du sensible, il ne se rend pas esclave. (64. )
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