Fils de l'essayiste Su Siun (1009 - 1066) et frère du poète Su Tche (1039 - 1112), haut fonctionnaire sous les Song, Su Shi cultiva tous les genres avec bonheur. D'une immense culture dès sa jeunesse, Su Shi manifesta très tôt ses dons d'écrivain; aussi brillant en prose qu'en poésie, doué d'une sublime aisance de style («Mes écrits sont comme une source intarissable qui se déverse sans que je choisisse... »), il a laissé un grand nombre d'œuvres variées, de lettres, de commentaires… Poète, Su Shi cultiva le «style antique» (guwen) et écrivit des fu (poèmes en prose rythmée et rimée) restés célèbres («Sur la falaise rouge»), mais il excella surtout dans le ci (poème à chanter), qu'il libéra des règles strictes imposées par la musique, et dont il élargit les thèmes. Prosateur, Su Shi écrivit des essais dans lesquels il aborda des questions politiques ou religieuses, ce qui lui valut d'être plusieurs fois condamné à un bannissement temporaire. Il fut également un calligraphe et un peintre réputé.
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