Patrimoine  Spirituel  de l'Humanité

Vie et enseignement Zhang Zai

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Zhang Zai : Biographie

Originaire de la Chine du Nord et issu d'une famille de magistrats, Zhang Zai n'a pas encore vingt ans lorsqu'il prend l'initiative d'écrire a propos de stratégie militaire à Fan Zhongyan, alors au sommet de sa gloire, qui lui aurait conseillé de s'intéresser plutot aux Classiques, à commencer par L'Invariable Milieu. Zhang Zai se jette alors pendant une dizaine d'années dans les études, son insatiable curiosité le conduisant vers le Bouddhisme et le taoisme pour revenir finalement au Dao confucéen qu'il est ainsi amené à repenser de fond en comble. Alors que Zhang Zai est occupé à enseigner Sur les Mutations à la capitale Kaifeng à lieu sa fameuse rencontre avec ses neveux Cheng Hao et Cheng Yi, sans doute à l'occasion des examens mandarinaux qu'il passe avec succès en 1057, la meme année que Cheng Hao. Sa carrière politique finit par l'amener, en 1069, auprès de l'empereur qui l'invite à participer à la nouvelle politique de Wang Anshi. Mais ses relations avec ce dernier toumant à I'aigre, Zhang Zai se retire dans son Guanzhong natal, à Hengqu (actuelle province du Shaanxi), pour la dernière période de sa vie, la plus fructueuse du point de vue philosophique.
Parmi les œuvres de Zhang Zaiqui nous sont parvenues, on compte le Yishuo (Explications sur les Mutations) et son testament spirituel, le Zhengmeng (L'Initiation correcte). La piètre préservation de ses écrits en dit long sur l'effacement de Zhang Zai, dans la lignée de transmission du Dao établie au XlIe siècle par Zhu Xi, au profit de ses neveux qui, après sa mort, récupérèrent nombre de ses disciples autour de leur pole de Luoyang. Ce n'est que sous les Ming et les Qing que ses œuvres exercèrent une influence considérable sur les plus grands philosophes en réaction contre la prédominance de l' école du principe héritée des frères Cheng et de Zhu Xi.

Parmi les œuvres perdues de Zhang Zai figurent des commentaires sur les Entretiens de Confucius et le Mengzi sur les Annales des Printemps et Automnes et sur un traité militaire, le Weiliaozi, ainsi qu'un Traité sur les rites et la musique. Quant au Jingxue liku (Thesaurus des principes de l'étude des Classiques) dont I'attribution à Zhang Zaii est incertaine, il reste sans doute un bon reflet de son enseignement.




Source : Anne Cheng, Histoire de la pensée Chinoise

Zhang Zai : Liens


Confucianisme, Cheng Yi, Lu Xiangshan, Shao Yong, Su Shi , Wang Fuzhi, Wang Yangming, Zhang Zai, Zhou Dunyi, etc.


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