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Le catholicisme à la fin du Xxe siècle


Catholicisme : Le catholicisme à la fin du Xxe siècle

Ouverture sur le monde séculier, volonté de rejoindre les préoccupations des fidèles, telle est la tendance qui l'emporte aujourd'hui au sein de l' Église catholique , qui cherche à refréner la poussée des traditionalistes refusant toute modernisation liturgique et toute forme d'œcuménisme.

Vatican I

I


La seconde moitié du Xxe siècle est marquée par le concile Vatican II. Convoqué par Jean XXIII, qui l'ouvre le 11 octobre 1962, il est clos le 8 décembre 1965 par Paul VI. Au terme de cette grande assemblée qui a réuni les évêques du monde entier et de nombreux experts théologiens, le Catholicisme sort transformé, en particulier plus ouvert au dialogue:
– avec les autres confessions chrétiennes dans le cadre du dialogue œcuménique, qui se traduit, le 7 décembre 1965, par la levée réciproque des excommunications entre Rome et Constantinople;
– avec tous les hommes s'interrogeant au sein de l'Église sur les problèmes de société, dans le respect de leur liberté;
– avec tous les catholiques, clercs et laïcs (peuple de Dieu), qui ont reçu la même mission de témoigner du Christ et qui méritent ainsi une plus grande reconnaissance, due également au pluralisme culturel des Églises particulières et locales, don’t il convient de respecter l'autonomie légitime (par exemple, par l'utilisation de la langue vernaculaire comme langue liturgique);
– avec les autres religions, sur la base d'une reconnaissance plus ample du caractère impénétrable des voies de Dieu.
Le concile Vatican II a été l'aboutissement et le point de départ d'un vaste travail théologique qui continue à susciter un intérêt général, de la part aussi bien des clercs que des laïcs.

La tentation intégriste

L'intégrisme est né d'une réaction aux évolutions des sociétés modernes. Désignant initialement un parti politique espagnol, né vers 1890, à la suite de la condamnation papale du modernisme (Syllabus, 1864), le terme a pris un sens plus large: aujourd'hui il s'applique aux catholiques intransigeants, qui refusent toute concession avec l'ordre social et politique des sociétés modernes, laïques et pluralistes.
Au début du siècle, sous le pontificat de Pie X, l'intégrisme a pris la forme d'une organisation secrète, la Sapinière, dont l'activité principale était de constituer des dossiers sur les catholiques jugés trop «compromis» avec la société moderne. Elle a mis fin à ses activités en 1921.
Après Vatican II, l'intégrisme est devenu le creuset des tendances catholiques fondamentalement hostiles à l'«aggiornamento» (adaptation de l'Église à la modernité) engagé par le concile. Le 30 juin 1988, le schisme conduit par le chef des intégristes – l'évêque français Marcel Lefebvre – a été consommé avec l'Église de Rome.

Le Catholicisme dans un monde déchristianisé


Mais, à l'orée du XXIe siècle, le problème posé à l' Église catholique semble moins celui de son adaptation au monde moderne que celui de son action sur ce monde. C'est le sens profond des interventions du pape Jean-Paul II, dans ses encycliques et dans ses multiples voyages, notamment lors de ses rencontres avec les jeunes: le souverain pontife condamne la «culture de mort» qui s'empare des pays matériellement les plus avancés, et de vieille tradition chrétienne. Il met également l'accent sur la globalité d'un projet de vie et sur l'unicité de la morale, qui ne peut se découper en une infinité de problèmes éthiques auxquels chacun trouverait sa solution indépendamment du sens que l'on peut donner à l'existence.


  
  
  
  
  


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