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Pratiques religieuses judaïques


Judaïsme : Pratiques religieuses judaïques

Le Talmud est le principal élément de la Halakha (qui signifie «manière de marcher»), système des observances rituelles et juridiques du Judaïsme. Elle réglemente le droit civil et pénal, les relations familiales et l'éthique individuelle, mais aussi les responsabilités sociales: l'aide aux nécessiteux, l'éducation et les institutions de la communauté, ainsi que les rites religieux. Mais certaines lois relatives aux sacrifices, à la mortification et aux purifications, autrefois très importantes, n'ont pas été appliquées depuis la destruction du Temple de Jérusalem, en 70 après J.-C.

Rythme et rites de la vie juive

Le sabbat et les fêtes sont observés tant à la maison qu'à la synagogue, institution unique pour la prière et l'instruction, qui a fourni le modèle de l'église chrétienne et de la mosquée musulmane. L'observation du sabbat, jour de repos hebdomadaire, est un commandement.Le huitième jour après leur naissance, les enfants de sexe masculin sont circoncis, ce qui consiste à trancher la chair de leur prépuce. En hébreu, le mot circoncision signifie «alliance»: cette cérémonie est le signe de l'entrée de l'enfant juif dans l'alliance avec Dieu. Les garçons reçoivent leur nom durant cette cérémonie, et les filles au cours d'un service à la synagogue.À l'âge de 13 ans, le garçon est jugé mûr pour entrer dans la communauté religieuse adulte. Il fait alors sa bar-mitsva (signifiant «fils de la bonne action»), cérémonie où il doit lire à haute voix et sans erreur un passage de la Bible au cours d'un office. Une cérémonie analogue pour les filles (bat-mitsva) est une innovation récente. Quelque peu plus ancienne est la cérémonie de confirmation, introduite pour les deux sexes par le Judaïsme réformé et concernant généralement une promotion scolaire.L'étude comme la prière quotidienne sont au nombre des rites religieux individuels. Les juifs récitent aussi de nombreuses bénédictions en remerciement de l'origine divine de toute chose. C'est le cas, en particulier, avant et après les repas, avant la lecture de la Loi, au retour d'un voyage, lors de l'acquisition d'un nouveau vêtement ou à la vue d'un spectacle (l'arc-en-ciel par exemple).

Signes et prescriptions de la pratique juive

Les prescriptions alimentaires sont encore communément observées. Le terme kacher («licite, conforme») désigne la nourriture propre à la consommation pour les juifs. Il leur est, en effet, interdit par la Bible de manger certains animaux, les autres devant être abattus et accommodés selon des règles précises.Parmi les objets-signes, on distingue les tefillin, ou phylactères, que les hommes pratiquants portent lors des prières du matin. Il s'agit de deux petits étuis en forme de cubes, contenant des passages de la Bible et que l'on fixe en haut du front, sur le bras gauche ou contre le cœur. Les hommes portent aussi le châle de prière (talith), comme aux jours de fête et au sabbat. Ce châle est blanc, bleu et blanc, ou noir et blanc, et se prolonge en quatre franges de lin. Les juifs qui respectent la tradition fixent encore sur les montants de leurs portes une mezouza, petite boîte renfermant un rouleau de parchemin qui contient des passages de la Torah. Partout dans le monde, la coutume prescrit de se couvrir la tête en signe de crainte de Dieu et de reconnaissance de sa présence. Aussi les juifs portent-ils la kippa (calotte) ou un chapeau.Des deux symboles qui caractérisent le Judaïsme, l'un est très ancien et l'autre récent. Le chandelier à sept branches, la menora, est déjà décrit dans la Bible. C'est un objet de culte, à la fois symbole national et religieux. De date récente (XIXe siècle), l'étoile de David, à six branches et constituée de deux triangles opposés et entrelacés, était à l'origine étrangère au Judaïsme. Elle fut utilisée comme signe infâme d'appartenance au peuple juif par les nazis. L'État d'Israël l'a reprise dans son drapeau.

De nombreuses fêtes au calendrier juif

Le calendrier religieux juif, d'origine babylonienne, compte 12 mois lunaires, soit environ 354 jours. Au cours d'un cycle de 19 années, on ajoute six fois un treizième mois afin de faire coïncider ce calendrier avec l'année solaire. Le jour se déroule de coucher du soleil à coucher du soleil, comme les fêtes, suivant en cela l'ordre de la Création.Les jours fériés et les fêtes prescrits dans la Torah sont répartis en deux séries: les deux jours de «solennité austère» et les fêtes joyeuses. Le Nouvel An (Rosh ha-Shana), à l'automne, inaugure dix jours d'examen moral personnel, clos par le jour de l'Expiation, ou Grand Pardon (Yom Kippour), le plus saint du calendrier juif: des lamentations (prières et pénitence) doivent purifier le croyant à son entrée dans la nouvelle année. Parmi les fêtes joyeuses, la Pâque (Pesah) commémore la sortie d'Égypte et l'exode dans le désert du Sinaï. Cinquante jours plus tard est fêtée la Pentecôte (Shavouot), en souvenir du don du Décalogue. À cette occasion, une nuit entière d'étude est organisée.D'autres célébrations datent d'après l'Exil. À la fête des Lumières (Hanoukka), un chandelier est allumé huit jours durant en hommage à la libération du Temple de Jérusalem par Judas Maccabée. Les réjouissances populaires et les déguisements de la fête des Sorts (Pourim) célèbrent la délivrance des juifs de Perse, sauvés grâce à la reine Esther. En revanche, le jeûne du Ticha be-Ab (le 9 du mois d'Ab) commémore les deux destructions du Temple.Les coutumes juives relatives au mariage, à la mort et au deuil sont caractéristiques, mais on peut les comparer à celles d'autres cultures. La récitation du kaddish par les parents des défunts remonte au Moyen Âge. Elle-même bien plus ancienne, cette bénédiction rituelle exaltant la sainteté du jour était, à l'origine, la conclusion d'un sermon. L'esprit de cette prière rappelle le Notre Père des chrétiens. Après les événements tragiques de la Ire croisade, les juifs d'Europe centrale, puis ceux d'Europe de l'Est, introduisirent un service commémoratif à l'occasion du Yom Kippour et d'autres fêtes. Dès lors, ils célébrèrent aussi l'anniversaire de la mort des parents.


  
  
  
  
  



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