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Mais je m'aperçois, ô Asclèpios, que tu as hâte de savoir comment le ciel et ceux qui l'habitent peuvent être l'objet du choix et du culte de l'homme; apprends-le donc, ô Asclèpios. Choisir le Dieu du ciel et tous ceux qui sont en lui, c'est leur rendre de fréquents hommages; or, de tous les êtres animés, divins et humains, l'homme seul est en état de les rendre. L'admiration, l'adoration, les louanges, les hommages de l'homme réjouissent le ciel et les célestes, et le chœur des Muses a été envoyé au milieu des hommes par la grande divinité pour que le monde terrestre ne fût pas privé de la douce culture des hymnes, ou plutôt, pour que la voix humaine célébrât celui qui seul est tout, puisqu'il est le père de toutes choses, et pour que les suaves harmonies de la terre s'unissent toujours aux célestes concerts. Quelques hommes peu nombreux et doués d'une intelligence pure sont chargés de cette sainte fonction de regarder le ciel. Ceux chez qui la confusion des deux natures enchaîne l'intelligence sous la masse du corps sont préposés à l'entretien des éléments inférieurs. L'homme n'est donc pas abaissé pour avoir une partie mortelle, au contraire cette mortalité augmente ses aptitudes et sa puissance ; ses doubles fonctions ne lui sont accessibles que par sa double nature ; il est constitué de manière à embrasser à la fois le terrestre et le divin. Je souhaite, ô Asclèpios, que tu apportes à cette explication toute l'attention et toute l'ardeur de ton esprit, car plusieurs manquent de foi au sujet de ces choses. Et maintenant, je vais développer des principes vrais, pour l'instruction des plus sainte» intelligences.
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