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LE PLUS GRAND MAL POUR LES HOMMES EST L'IGNORANCE DE DIEU
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Où courez-vous, hommes ivres? Vous avez bu le vin de l'ignorance, et vous ne pouvez pas le supporter, vous le rejetez déjà. Devenez sobres et ouvrez les yeux de votre cœur, sinon tous, du moins ceux qui le peuvent. Car le fléau de l'ignorance inonde toute la terre, corrompt l'âme enfermée dans le corps et l'empêche d'entrer dans le port du salut. Ne vous laissez pas emporter par le courant; revenez, si vous le pouvez, au port du salut! Cherchez un pilote pour vous conduire vers les portes de la Gnose, où brille l'éclatante lumière, pure de ténèbres, où nul ne s'enivre, où tous sont sobres et tournent les yeux du cœur vers celui qui veut être contemplé, l'inouï, l'ineffable, invisible aux yeux, visible à l'intelligence et au cœur.
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Avant tout, il faut déchirer cette robe que tu portes, ce vêtement d'ignorance, principe de la méchanceté, chaîne de corruption, enveloppe ténébreuse, mort vivante, cadavre sensible, tombeau que tu portes avec toi, voleur domestique, ennemi dans l'amour, jaloux dans la haine. Tel est le vêtement ennemi dont tu es revêtu ; il t'attire en bas vers lui, de peur que le spectacle de la vérité et du bien ne te fasse haïr sa méchanceté, découvrir les embûches qu'il te dresse, obscurcissant pour toi ce qui nous semble clair, t'étouffant sous la matière, t'enivrant d'infâmes voluptés, afin que tu ne puisses entendre ce que tu dois entendre, voir ce que tu dois voir.[13]
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