3.
33
À sa pensée vacillante, mobile, difficile à contenir, difficile à maîtriser, l’homme intelligent impose la même rectitude qu’un faiseur de flèches à une flèche.
- phandanaM chapalaM chittaM duurakkhaM dunnivaarayaM ujuM karoti medhaavii usu-kaaro va tejanaM. (Ⅴ)
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Ainsi que le poisson jeté sur le sol, loin de son séjour habituel, cette pensée s’agite convulsivement pour se soustraire à la domination de Mâra[1].
- Mâra, la mort, et par extension, le Péché, le Tentateur. (Ⅳ) - vaarijo va thale khitto okam-okata-ubhato pariphandat' idaM chittaM maara-dheyyaM pahaatave. (Ⅴ)
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La pensée est difficile à contenir, légère, courant où il lui plaît. La dompter est chose salutaire ; domptée, elle procure le bonheur.
- dunniggahassa lahuno yattha-kaama-nipaatino chittassa damatho saadhu chittaM dantaM sukh'aavahaM. (Ⅴ)
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3.
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La pensée est difficile à découvrir, très-adroite, courant où il lui plaît. Que le sage la surveille ; surveillée, elle procure le bonheur.
- sududdasaM sunipuNaM yattha-kaama-nipaatinaM chittaM rakkhetha medhaavii chittaM guttaM sukh'aavahaM. (Ⅴ)
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3.
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Vagabonde, solitaire et incorporelle, la pensée habite les replis de l’être. Ceux qui la contiendront seront délivrés des liens de Mâra.
- duurangamaM eka-charaM asariiraM guhaa-sayaM ye chittaM saMyamissanti mokkhanti maara-bandhanaa. (Ⅴ)
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3.
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Celui dont la pensée n’a pas de fixité, qui ignore la vraie Loi, dont la sérénité est troublée, — celui-là n’arrive pas à la plénitude de la science.
- anavaTThita-chittassa saddhammaM avijaanato pariplava-pasaadassa paññaa na paripuurati. (Ⅴ)
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3.
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Celui dont la pensée ne se répand point de côté et d’autre, dont l’esprit n’est point tourmenté, qui se soucie aussi peu du bien que du mal, — pour celui-là, il n’y a point de crainte à avoir, car il veille.
- anavassuta-chittassa ananvaahata-chetaso puñña-paapa-pahiinassa n'atthi jaagarato bhayaM. (Ⅴ)
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3.
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Celui qui sait que ce corps est semblable à un vase d’argile, qui a fait de sa pensée une citadelle, — que celui-là, à l’aide des armes fournies par la science, soumette au joug Mâra. Qu’une fois sous le joug, il l’y maintienne, et qu’il n’ait plus désormais de domicile fixe[2].
- C’est-à-dire : qu’il embrasse la vie errante des religieux. (Ⅳ) - kumbh'uupamaM kaayam imaM viditvaa nagaruupamaM chittaM idaM Thapetvaa yodhetha maaraM paññaa-vudhena jitaM cha rakkhe anivesano siyaa. (Ⅴ)
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3.
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Avant longtemps, ah ! ce corps sera gisant sur la terre, vil, inconscient, semblable à un morceau de bois qui n’est bon à rien.
- achiraM vat'ayaM kaayo pathaviM adhisessati chhuddho apeta-viññaaNo niratthaM va kalingaraM. (Ⅴ)
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3.
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Quelque mal réciproque qu’on puisse se faire entre gens qui se haïssent, entre ennemis, une pensée mal dirigée en ferait plus encore.
- diso disaM yaM taM kayiraa verii vaa pana verinaM michchhaa-paNihitaM chittaM paapiyo naM tato kare. (Ⅴ)
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3.
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Quelque bien que puissent se faire soit un père, soit une mère, soit d’autres parents, une pensée bien dirigée en ferait plus encore.
- na taM maataa pitaa kayiraa aññe vaa pi cha ñaatakaa sammaa-paNihitaM chittaM seyyaso naM tato kare. (Ⅴ)
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