Le moi
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10 Verses | Page 1 / 1
(Version Pali)


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(Ⅳ)
(Ⅴ)

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12. 157  
attaanaM che piyaM jaññaa rakkheyya naM surakkhitaM
tiNNaM aññataraM yaamaM paTi jaggeyya paNDito.
- Si l’on se tient pour cher à soi-même, soigneusement on doit veiller sur soi-même. Des trois veilles, que le sage veille au moins une[1] ! (Ⅳ)
- Omnibus dico : Vigilate. (Marc XIII, 37.) (Ⅴ)
12. 158  
attaanam eva paThamaM patiruupe nivesaye
ath'aññam anusaaseyya na kilisseyya paNDito.
- Si, après s’être cantonné soi-même dans l’observance de la loi, le sage instruisait son prochain, il ne serait plus tourmenté. (Ⅳ)
12. 159  
attaanaM che tathaa kayiraa yath'aññam anusaasati
sudanto vata dametha attaa hi kira duddamo.
- S’il mettait en pratique sur lui-même ce qu’il enseigne à son prochain, après s’être convenablement dompté lui-même, il dompterait celui-ci facilement. Ce qui est difficile, c’est de se dompter soi-même. (Ⅳ)
12. 160  
attaa hi attano naatho ko naatho paro siyaa
attanaa hi sudantena naathaM labhati dullabhaM.
- Le moi est le maître du moi. Quel autre maître y aurait-il ? Un moi bien dompté est un maître qu’on se procure difficilement. (Ⅳ)
12. 161  
attanaa hi kataM paapaM atta-jaM atta-sambhavaM
abhimatthati dummedhaM vajiraM v'asma-mayaM maNiM.
- L’action mauvaise, faite par le moi, fille du moi, produite par le moi, broie l’insensé, comme le diamant l’enveloppe de la pierre précieuse. (Ⅳ)
12. 162  
yassa achchanta-dussilyaM maaluvaa saalam iv'otthataM
karoti so tath'attaanaM yathaa naM ichchhati diso.
- Celui qui fait le mal sans relâche, celui-là, semblable à la liane qui a renversé l’arbre, se met lui-même dans l’état où son ennemi désire le voir. (Ⅳ)
12. 163  
sukaraani asaadhuuni attano ahitaani cha
yaM ve hitaM cha saadhuM cha taM ve parama-dukkaraM.
- Facile à faire est ce qui est mal, et nuisible au moi. Mais ce qui est salutaire et bien est difficile à faire. (Ⅳ)
12. 164  
yo saasanaM arahataM ariyaanaM dhamma-jiivinaM
paTikosati dummedho diTThiM nissaaya paapikaM
phalaani kaTThakass'eva atta-ghaataaya phallati.
- Celui qui fait fi des préceptes des Arhats, des Aryas, des justes, est un insensé qui suit un enseignement funeste, et qui amène, pour sa propre destruction, des fruits semblables à ceux du kâshthaka[2]. (Ⅳ)
- Le kâshthaka (espèce de rosea) meurt après avoir donné son fruit. (Ⅴ)
12. 165  
attanaa hi kataM paapaM attanaa sankilissati
attanaa akataM paapaM attanaa va visujjhati
suddhi asuddhi pachchattaM n'aañño aññaM visodhaye.
- On souffrira soi-même d’une mauvaise action qu’on aura faite. En ne la faisant point, on se purifiera soi-même. Pur ou impur, c’est par soi-même que chacun l’est ; on ne se purifie point l’un l’autre. (Ⅳ)
12. 166  
atta-d-attaM par'atthena bahunaa pi na haapaye
atta-d-attham abhiññaaya sad-attha-pasuto siyaa.
- Nul ne doit sacrifier son propre intérêt (l’intérêt de son salut) à l’intérêt d’autrui, quelque considérable qu’il puisse être. Une fois bien pénétré de son intérêt propre, on doit s’y appliquer sans relâche. (Ⅳ)


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