La Souillure
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21 Verses | Page 1 / 1
(Version Pali)


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(Ⅳ)
(Ⅴ)

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18. 235  
paNDu-palaaso va daani'si yama-purisaa pi cha te upaTThitaa
uyyoga-mukhe cha tiTThasi paatheyyam pi cha te na vijjati.
- Tu es maintenant comme une feuille jaunie. Les compagnons de Yama t’entourent. Tu es sur le seuil du départ, et tu n’as pas de provisions pour la route ! (Ⅳ)
18. 236  
so karohi diipam attano khippaM vaayama paNDito bhava
niddhanta-malo anangaNo dibbaM ariya-bhuumiM upehisi.
- Retire-toi en toi-même comme dans une île. Mets-toi vite à l’œuvre. Deviens savant. Une fois sans souillure, sans péché, tu arriveras au monde divin des Arhats. (Ⅳ)
18. 237  
upaniita-vayo cha daani'si sampayaato'si yamassa santikaM
vaaso te n'atthi antaraa paatheyyam pi che te na vijjati.
- Ta vie touche à sa fin, tu es arrivé dans le voisinage de Yama. Tu ne peux t’arrêter dans l’intervalle, et tu n’as pas de provisions pour la route ! (Ⅳ)
18. 238  
so karohi diipam attano khippaM vaayama paNDito bhava
niddhanta-malo anangaNo na punaM jaati-jaraM upehisi.
- Retire-toi en toi-même comme dans une île. Mets-toi vite à l’œuvre, deviens savant. Une fois sans souillure, sans péché, tu ne seras plus assujéti ni à la naissance, ni à la vieillesse. (Ⅳ)
18. 239  
anupubbena medhaavii thokaM thokaM khaNe khaNe
kammaaro rajatass'eva niddhame malam attano.
- Que successivement, petit à petit, sans interruption, le sage souffle sur les souillures de son âme, comme l’ouvrier sur celles de l’argent. (Ⅳ)
18. 240  
ayasaa va malaM samuTThitaM tat-uTThaaya tam eva khaadati
evaM atidhona-chaarinaM saani kammaani nayanti duggatiM.
- De même que la souillure qui se produit sur le fer, une fois produite, le ronge ; de même celui qui a une conduite désordonnée, ses actes l’entraînent dans la voie de la perdition. (Ⅳ)
18. 241  
asajjhaaya-malaa mantaa anuTThaana-malaa gharaa
malaM vaNNassa kosajjaM pamaado rakkhato malaM.
- L’omission est une souillure pour la prière, l’inactivité pour une maison, la nonchalance pour l’aspect extérieur, la négligence pour un gardien. (Ⅳ)
18. 242  
mal'itthiyaa duchcharitaM machchheraM dadato malaM
malaa ve paapakaa dhammaa asmiM loke paramhi cha.
- L’inconduite est une souillure pour une femme, l’égoïsme pour un distributeur. Des mœurs dépravées sont une souillure en ce monde et dans l’autre. (Ⅳ)
18. 243  
tato malaa malataraM avijjaa paramaM malaM
etaM malaM pahantvaana nimmalaa hotha bhikkhavo.
- Il y a cependant une souillure pire encore, la souillure par excellence, c’est l’ignorance. (Ⅳ)
18. 244  
sujiivaM ahirikena kaaka-suurena dhaMsinaa
pakkhandinaa pagabbhena saMkiliTThena jiivitaM.
- Aisée à vivre est la vie pour l’homme impudent, effronté comme un corbeau, arrogant, agressif, insolent, se plaisant à tourmenter les autres. (Ⅳ)
18. 245  
hiriimataa cha dujjiivaM nichchaM suchi-gavesinaa
aliinenaa'ppagabbhena suddh'aajiivena passataa.
- Malaisée à vivre est la vie pour l’homme modeste, recherchant sans relâche la pureté, n’ayant ni attachement, ni arrogance, vertueux et perspicace. (Ⅳ)
18. 246  
yo paaNam atipaateti musaa-vaadaM cha bhaasati
loke adinnam aadiyati para-daaraM cha gachchhati.
- Celui qui détruit une existence, qui dit des paroles mensongères, qui prend en ce monde ce qui ne lui est pas donné, qui s’approche de la femme d’autrui, (Ⅳ)
18. 247  
suraa-meraya-paanaM cha yo naro anuyuñjati
idh'evam eso lokasmiM muulaM khaNati attano.
- Et qui s’adonne aux boissons spiritueuses, — celui-là, en ce monde, arrache lui-même ses propres racines. (Ⅳ)
18. 248  
evaM bho purisa jaanaahi paapa-dhammaa asaññataa
maa taM lobho adhammo cha chiraM dukkhaaya randhayuM.
- Ô homme, apprends ceci : « Ceux qui se conduisent mal sont les incontinents », afin que la convoitise et l’inconduite ne te plongent point pour longtemps dans la douleur. (Ⅳ)
18. 249  
dadaati ve yathaa-saddhaM yathaa-pasaadanaM jano
tattha yo cha manku bhavati paresaM paana-bhojane
na so divaa vaa rattiM vaa samaadhim adhigachchhati.
- Les hommes donnent en raison de leur foi, en raison de leurs bonnes dispositions. Aussi celui qui s’irrite à propos de ce qui est donné à boire et à manger aux autres, — celui-là n’arrive au recueillement ni le jour, ni la nuit. (Ⅳ)
18. 250  
yassa ch'etaM samuchchhinnaM muula-ghachchaM samuuhataM
sa ve divaa vaa rattiM vaa samaadhim adhigachchhati.
- Celui chez lequel tout cela a été complètement détruit, radicalement extirpé, — celui-là arrive au recueillement, soit le jour, soit la nuit. (Ⅳ)
18. 251  
n'atthi raaga-samo aggi n'atthi dosa-samo gaho
n'atthi moha-samaM jaalaM n'atthi taNhaasamaa nadii.
- Il n’est point de feu comparable à la passion, de prison comparable à la haine, de filet comparable à l’agitation de l’esprit, de torrent comparable à la convoitise. (Ⅳ)
18. 252  
sudassaM vajjam aññesaM attano pana duddasaM
paresaM hi so vajjaani opunaati yathaa bhusaM
attano pana chhaadeti kaliM va kitavaa saTho.
- Facile à voir est la faute d’autrui, difficile à voir la sienne propre[1]. Les fautes d’autrui, on les fait ressortir le plus qu’on peut ; les siennes propres, en revanche, on les dissimule comme le tricheur dissimule le kali[2] à son partenaire. (Ⅳ)
- (1) Quid autem vides festucam in oculo fratris tui ; et trabem in oculo tuo non vides ? (Matt. VIII, 3.) ; (2) Le kali, le mauvais coup, le coup qui fait perdre. Est-ce le même que les Romains appelaient « canis » (le double as) ? Cf. Suétone, Aug. LXI. Properce, IV, viii. (Ⅴ)
18. 253  
para-vajj'aanupassissa nichchaM ujjhaana-saññino
aasavaa tassa vaDDhanti aaraa so aasavakkhayaa.
- Celui qui n’a d’yeux que pour les fautes d’autrui, qui est enclin sans relâche à les faire ressortir, — celui-là, sa concupiscence croît toujours, loin de toucher à sa fin. (Ⅳ)
18. 254  
aakaase va padaM n'atthi samaNo n'atthi baahire
papañch'aabhirataa pajaa nippañchaa tathaagataa.
- Dans l’air, il n’existe point de chemin. Ce n’est pas le dehors qui fait l’ascète. L’illusion charme la multitude ; sans illusion est le Tathâgata. (Ⅳ)
18. 255  
aakaase va padaM n'atthi samaNo n'atthi baahire
sanh?aaraa sassataa n'atthi n'atthi buddhaanam iñjitaM.
- Dans l’air il n’existe point de chemin. Ce n’est pas le dehors qui fait le Çramana. Les agrégations d’éléments ne sont point éternelles, et rien ne saurait émouvoir les Buddhas. (Ⅳ)


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