23.
320
ahaM naago va sangaame chaapato patitaM saraM ativaakyaM titikkhissaM du-ssiilo hi bahu-jjano.
- Les paroles injurieuses ne sauraient avoir plus de prise sur moi, que n’en a sur l’éléphant la flèche lancée par l’arc dans la mêlée. Le commun des mortels est naturellement méchant. (Ⅳ)
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23.
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dantaM nayanti samitiM dantaM raajaa'bhiruuhati danto seTTho manussesu yo'tivaakyaM titikkhati.
- L’éléphant dompté, on le mène au combat. L’éléphant dompté, le roi le monte. De même, parmi les hommes, le meilleur est celui qui s’est dompté, qui est insensible aux paroles injurieuses. (Ⅳ)
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varam assataraa dantaa aajaaniiyaa cha sindhavaa kuñjaraa cha mahaa-naagaa atta-danto tato varaM.
- Supérieurs à tous, quand ils sont domptés, sont ou les mules, ou les nobles coursiers de l’Indus, ou les éléphants aux grandes défenses. Supérieur à tous aussi est l’homme qui s’est dompté lui-même. (Ⅳ)
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23.
323
na hi etehi yaanehi gachchheyya agataM disaM yathaa'ttanaa su-dantena danto dantena gachchhati.
- À l’aide d’aucun de ces animaux, on n’arriverait à la région peu fréquentée où, lorsqu’on s’est dompté soi-même, on arrive par ce seul fait de s’être dompté. (Ⅳ)
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dhana-paalo naama kuñjaro kaTuka-bhedano du-nnivaarayo baddho kabaLaM na bhuñjati sumarati naaga-vanassa kuñjaro.
- L’éléphant a pour nom Dhanapâlaka ; ses tempes ruissellent d’une humeur âcre. Il est difficile à maîtriser ; attaché, il ne mangerait pas une bouchée. C’est après la forêt aux éléphants que l’éléphant soupire. (Ⅳ)
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middhii yadaa hoti maha-gghaso cha niddaayitaa samparivatta-saayii mahaa-varaaho va nivaapa-puTTho puna-ppunaM gabbham upeti mando.
- Lorsqu’on est grand mangeur, gras et endormi, lorsqu’on se roule de côté et d’autre, comme un gros porc nourri des restes de l’offrande, on rentre sans cesse à nouveau, insensé que l’on est, dans le sein d’une mère. (Ⅳ)
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idaM pure chittam achaari chaarikaM yen'ichchhakaM yattha-kaamaM yathaa-sukhaM tad ajj'ahaM niggahessaami yoniso hatthi-ppabhinnaM viya ankusa-ggaho.
- Auparavant ma pensée vagabonde allait çà et là, où le désir, où l’amour, où le plaisir l’appelaient. Aujourd’hui je la maîtrise complètement, comme le cornac maîtrise l’éléphant en rut. (Ⅳ)
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appamaada-rataa hotha sa-chittam anurakkhatha duggaa addharath'attaanaM panke sanno va kuñjaro.
- Complaisez-vous dans la vigilance ; veillez sur votre pensée ! Ainsi qu’un éléphant couché dans la boue, arrachez-vous de la voie mauvaise. (Ⅳ)
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sache labhetha nipakaM sahaayaM saddhiM charaM saadhu-vihaari-dhiiraM abhibhuyya sabbaani parissayaani chareyya ten'atta-mano satiimaa.
- Si vous rencontrez un compagnon mûri par l’expérience, un sage suivant le même chemin que vous et pratiquant la justice avec fermeté, surmontez tous les obstacles, et marchez à côté de lui, charmé et attentif. (Ⅳ)
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no che labhetha nipakaM sahaayaM saddhiM charaM saadhu-vihaari-dhiiraM raajaa va raTThaM vijitaM pahaaya eko chare maatang'araññe va naago.
- Si vous ne rencontrez pas un compagnon mûri par l’expérience, un sage suivant le même chemin que vous et pratiquant la justice, marchez seul, comme un roi vaincu abandonnant son royaume, comme un éléphant solitaire. (Ⅳ)
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ekassa charitaM seyyo n'atthi baale sahaayataa eko chare na cha paapaani kayiraa app'ossukko maatang'araññe va naago.
- Mieux vaut vivre seul ; un sot n’est point une société. Qu’on vive seul et qu’on s’abstienne du mal, avec aussi peu de désirs qu’un éléphant solitaire. (Ⅳ)
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atthamhi jaatamhi sukhaa sahaayaa tuTThii sukhaa yaa itar'iitarena paññaM sukhaM jiivita-sankhayamhi sabbaso dukkhassa sukhaM pahaanaM.
- Lorsque l’occasion s’en présente, c’est un bonheur que des compagnons ; c’est un bonheur que la joie, quelle qu’en soit la cause ; c’est un bonheur que des mérites acquis à l’article de la mort ; c’est un bonheur que le renoncement à toute douleur. (Ⅳ)
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sukhaa matteyyataa loke atho pettayyataa sukhaa sukhaa saamaññataa loke atho brahmaññataa sukhaa.
- C’est un bonheur, en ce monde, que la maternité ; c’est un bonheur aussi que la paternité ; c’est un bonheur, en ce monde, que la condition de Çramana ; c’est un bonheur, en ce monde, que celle de Brâhmana. (Ⅳ)
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sukhaM yaava jaraa siilaM sukhaa saddhaa patitiTThaa sukho paññaaya paTilaabho paapaanaM akaraNaM sukhaM.
- C’est un bonheur que la pratique de la vertu jusqu’à la vieillesse ; c’est un bonheur qu’une foi solide ; c’est un bonheur que l’acquisition de la Science Parfaite ; c’est un bonheur que l’abstention de toute mauvaise action. (Ⅳ)
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