Le Bhixu
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23 Verses | Page 1 / 1
(Version Fernand Hû)


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(Ⅳ)
(Ⅴ)

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25. 360  
Bonne est la continence de l’œil ! Bonne la continence de l’oreille ! Bonne la continence du nez ! Bonne la continence de la langue !
- chakkhunaa saMvaro saadhu saadhu sotena saMvaro
ghaanena saMvaro saadhu saadhu jivhaaya saMvaro.
(Ⅴ)
25. 361  
Bonne est la continence du corps ! Bonne la continence du langage ! Bonne la continence de l’esprit ! Bonne toute espèce de continence ! Le Bhixu, continent en toute chose, est affranchi de toute douleur.
- kaayena saMvaro saadhu saadhu vaachaaya saMvaro
manasaa saMvaro saadhu saadhu sabbattha saMvaro
sabbattha saMvuto bhikkhu sabba-dukkhaa pamuchchati.
(Ⅴ)
25. 362  
Celui qui, continent quant à sa main, continent quant à son pied, continent quant à son langage, supérieur à tous en continence, intérieurement satisfait, et concentré en lui-même, se complait dans la solitude, — celui-là, on l’appelle « un Bhixu ».
- hattha-saMyato paada-saMyato
vaachaa-saMyato saMyat'uttamo
ajjhatta-rato samaahito
eko santusito tam aahu bhikkhuM.
(Ⅴ)
25. 363  
Le Bhixu, continent quant à son langage, parlant d’une manière sensée, modeste, enseignant avec éclat la Loi et son sens, — douce est sa parole.
- yo mukha-saMyato bhikkhu manta-bhaaNii anuddhato
atthaM dhammaM cha diipeti madhuraM tassa bhasitaM.
(Ⅴ)
25. 364  
La Loi est un jardin de plaisance pour le Bhixu. Il s’y complait ; il ne songe qu’à elle ; il ne suit qu’elle ; et il ne manque jamais aux prescriptions de la vraie Loi.
- dhamm'aaraamo dhamma-rato dhammaM anuvichintayaM
dhammaM anussaraM bhikkhu saddhammaa na parihaayati.
(Ⅴ)
25. 365  
Qu’il ne dédaigne pas ce qu’il a reçu, et qu’il n’aille pas, enviant les autres ! Le Bhixu qui envie les autres n’arrive point au recueillement.
- sa-laabhaM n'aatimaññeyya n'aaññesaM pihayaM chare
aññesaM pihayaM bhikkhu samaadhiM n'aadhigachchhati.
(Ⅴ)
25. 366  
Quelque peu qu’il ait reçu, si le Bhixu ne dédaigne point ce qu’il a reçu, les dieux eux-mêmes louent la pureté de sa vie et son zèle.
- appa-laabho pi che bhikkhu sa-laabhaM n'aatimaññati
taM ve devaa pasaMsanti suddh'aajiiviM atanditaM.
(Ⅴ)
25. 367  
Celui qui ne regarde aucunement comme étant à lui ni « le nom » ni « la forme », qui ne s’afflige point au sujet de ce qui n’existe pas, celui-là, on l’appelle « un Bhixu ».
- sabbaso naama-ruupasmiM yassa n'atthi mamaayitaM
asataa cha na sochati sa ve bhikkhuu ti vuchchati.
(Ⅴ)
25. 368  
Le Bhixu qui pratique la charité, et qui possède la sérénité d’âme recommandée par le Buddha, est en état d’arriver au séjour de la quiétude et du bonheur, où cessent les renaissances.
- mettaa-vihaarii yo bhikkhu pasanno buddha-saasane
adhigachchhe padaM santaM sankhaar'uupasamaM sukhaM.
(Ⅴ)
25. 369  
Ô Bhixu, vide cette barque ! Vidée, elle voguera légèrement. Lorsque tu auras supprimé en toi la passion et la haine, tu arriveras au Nirvâna.
- siñcha bhikkhu imaM naavaM sittaa te lahum essati
chhetvaa raagaM cha dosaM cha tato nibbaanam ehisi.
(Ⅴ)
25. 370  
Qu’il brise les cinq chaînes, qu’il les laisse derrière lui, qu’il s’élève au-dessus d’elles. Le Bhixu qui a secoué les cinq chaînes, on l’appelle « celui qui a traversé le torrent ».
- pañcha chhinde pañcha jahe pañcha ch'uttari bhaavaye
pañcha sang'aatigo bhikkhu ogha-tiNNo ti vuchchati.
(Ⅴ)
25. 371  
Médite, ô Bhixu ; sois vigilant ! Que ta pensée ne s’applique point aux choses qui lui plaisent ! Insensé, n’avale pas une boule de fer (rouge), pour crier ensuite : « quelle douleur ! » en sentant la brûlure.
- jhaaya bhikkhu maa pamaado
maa te kaama-guNe ramessu chittaM
maa loha-guLaM gilii pamatto
maa kandi dukkham idaM ti Dayhamaano.
(Ⅴ)
25. 372  
Il n’y a ni méditation pour celui qui n’a pas la Science Parfaite, ni Science Parfaite pour celui qui ne médite pas. Celui en qui se rencontrent la méditation et la science, — celui-là s’approche du Nirvâna.
- n'atthi jhaanaM apaññassa paññaa n'atthi ajhaayato
yamhi jhaanaM cha paññaa cha sa ve nibbaana-santike.
(Ⅴ)
25. 373  
Le Bhixu qui habite une maison vide, et dont la pensée est au repos, ressent une joie surhumaine, en fixant les yeux sur la Loi.
- suññ'aagaaraM paviTThassa santa-chittassa bhikkhuno
amaanusii rati hoti sammaa dhammaM vipassato.
(Ⅴ)
25. 374  
Aussitôt qu’il a considéré l’origine et la fin des choses, il ressent la satisfaction et la joie de ceux qui connaissent l’affranchissement de la mort.
- yato yato sammasati khandhaanaM udaya-bbayaM
labhatii piiti-paamojjaM amataM taM vijaanataM.
(Ⅴ)
25. 375  
Voici, ici-bas, le commencement de la Science Parfaite pour un Bhixu : surveiller ses sens, vivre satisfait et continent selon la loi d’affranchissement, choisir des amis vertueux et infatigables (dans le bien).
- tatr'aayam aadi bhavati idha paññassa bhikkhuno
indriya-gutti santuTThi paatimokkhe cha saMvaro.
(Ⅴ)
25. 376  
Si sa conduite est charitable et pure, alors, au comble de la joie, il mettra pour lui un terme à la douleur.
- mitte bhajassu kalyaaNe suddh'aajiive atandite
paTisanthaara-vuty'assa aachaara-kusalo siyaa
tato paamojja-bahulo dukkhass'antaM karissasi.
(Ⅴ)
25. 377  
De même que la Varshikâ[1] se débarrasse de ses fleurs fanées, de même, ô Bhixu, débarrassez-vous de la passion et de la haine.
- Varshikâ, aloès ? (Ⅳ)
- vassikaa viyaa pupphaani maddavaani pamuñchati
evaM raagaM cha dosaM cha vippamuñchetha bhikkhavo.
(Ⅴ)
25. 378  
Le Bhixu dont le corps, la langue et l’esprit sont en repos, qui est concentré en lui-même et affranchi des jouissances mondaines, on l’appelle « Celui qui vit dans la quiétude ».
- santa-kaayo santa-vaacho santavaa su-samaahito
vanta-lok'aamiso bhikkhu upasanto ti vuchchati.
(Ⅴ)
25. 379  
Stimule-toi toi-même ; examine-toi toi-même. C’est ainsi, ô Bhixu, que veillant sur toi-même et ayant bonne mémoire, tu vivras heureux.
- attanaa choday'attaanaM paTimaMsetha attanaa
so atta-gutto satimaa sukhaM bhikkhu vihaahisi.
(Ⅴ)
25. 380  
Le Moi est le maître du Moi. Chacun marche dans sa voie à lui. Tenez-vous donc vous-mêmes en rênes, comme un marchand tient en rênes un noble coursier.
- attaa hi attano naatho (ko hi naatho paro siyaa)
attaa hi attano gati
tasmaa saMyamam attaanaM
assaM bhadraM va vaaNijo.
(Ⅴ)
25. 381  
Au comble de la joie, et en possession de la sérénité d’âme recommandée par Buddha, le Bhixu atteindra le séjour de la quiétude et du bonheur, où cessent les renaissances.
- paamojja-bahulo bhikkhu pasanno buddha-saasane
adhigachchhe padaM santaM sankhaar'uupasamaM sukhaM.
(Ⅴ)
25. 382  
Le Bhixu qui, bien que jeune, s’enfonce dans l’étude des préceptes de Buddha, illumine ce monde comme la lune débarrassée de nuages.
- yo ha've daharo bhikkhu yuñjati buddha-saasane
so imaM lokaM pabhaaseti abbhaa mutto va chandimaa.
(Ⅴ)


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