9.
1
La sagesse atteint avec force d'un bout du monde à l'autre, et dispose tout avec douceur.
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9.
2
Je l'aimai et la recherchai dès ma jeunesse; je cherchai à l'avoir pour épouse, et j'étais épris de sa beauté.
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9.
3
Elle fait voir la gloire de son origine en ce qu'elle habite avec Dieu, et le maître de toutes choses l'aime.
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9.
4
Car c'est elle qui initie à la science de Dieu, et qui choisit parmi ses œuvres.
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5
Si la richesse est un bien désirable en cette vie, quoi de plus riche que la sagesse, qui opère toutes choses?
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6
Si la prudence préside au travail, qui mieux que la sagesse est l'ouvrière de tout ce qui existe?
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9.
7
Aime-t-on la justice? Les labeurs de la sagesse produisent les vertus; elle enseigne la tempérance et la prudence, la justice et la force, ce qu'il y a de plus utile aux hommes pendant la vie.
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9.
8
Désire-t-on une science étendue? Elle connaît le passé et conjecture l'avenir; elle pénètre les discours subtils et résout les énigmes; elle connaît à l'avance les signes et les prodiges; elle sait les événements des temps et des époques.
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9
Aussi ai-je résolu de la prendre pour compagne de ma vie, sachant qu'elle serait pour moi une conseillère de tout bien, et une consolation dans mes soucis et mes peines.
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10
Par elle, me disais-je, j'aurai de la gloire dans les assemblées, et, jeune encore, de l'honneur auprès des vieillards.
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9.
11
On reconnaîtra ma pénétration dans les jugements, et devant moi les grands seront dans l'admiration.
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12
Si je me tais, ils attendront que je prenne la parole; si je parle, ils tiendront les yeux fixés sur moi; et si je prolonge mon discours, ils mettront la main sur leur bouche.
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9.
13
Par elle, j'obtiendrai l'immortalité, et je laisserai à la postérité un souvenir éternel.
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14
Je gouvernerai des peuples, et les nations étrangères me seront soumises.
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15
En entendant parler de moi, des rois redoutables me craindront : je me montrerai bon au milieu du peuple, et vaillant à la guerre.
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16
A mon retour dans ma maison, je me reposerai auprès d'elle; car sa société ne cause aucune amertume, ni son commerce aucun ennui, mais le contentement et la joie.
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9.
17
Méditant ces pensées en moi-même, et réfléchissant en mon cœur que l'immortalité est le fruit de l'union avec la sagesse,
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9.
18
qu'il y a dans son amitié une noble jouissance, et dans les œuvres de ses mains des richesses inépuisables, qu'on acquiert la prudence dans un commerce assidu avec elle, et la gloire à prendre part à sa conversation : j'allai de tous côtés, cherchant le moyen de l'avoir avec moi.
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19
J'étais un enfant d'un bon naturel, et j'avais reçu en partage une bonne âme;
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20
ou plutôt, étant bon, je vins à un corps sans souillure.
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21
Mais, sachant que je ne pourrais obtenir la sagesse si Dieu ne me la donnait, — et c'était déjà de la prudence que de savoir de qui vient ce don, — je m'adressai au Seigneur, et je l'invoquai, et je lui dis du fond de mon cœur :
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