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Naissance supra-normale par transfert à un royaume paradisiaque
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En premier lieu : pour le transfert en un paradis pur, la projection est dirigée (en pensant ou méditant) ainsi :
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"Hélas ! comme il est triste que moi, durant les innombrables kalpas, depuis le temps illimité et sans commencement, jusqu'à présent, j'ai pu errer dans le cloaque du Sangsāra. Qu'il est pénible que je n'ai pas été libéré dans l'état de Bouddha, en reconnaissant auparavant la conscience pour être le "soi" (342). Maintenant, le Sangsāra me dégoûte, me fait horreur, me répugne, maintenant est venue l'heure de se préparer à le fuir. J'agirai moi-même pour naître miraculeusement dans le royaume heureux de l'Ouest aux pieds du Bouddha Amitābha (343), parmi les fleurs de lotus (344). Pensant cela, dirigez votre résolution (ou vœu) résolument (dans ce royaume) ou vers tout autre royaume que vous pouvez désirer : le Royaume du Suprême Bonheur, ou le Royaume de la Dense Concentration, ou le Royaume de (ceux aux Longs Cheveux) (345) ou au Vihāra illimité de la Radiation du Lotus (346) en la présence d'Urgyan. Ou encore dirigez votre voeu, vers le Royaume que vous désirez le plus, en concentration sans distraction (d'esprit). Ainsi faisant, la naissance dans ce royaume sera instantanée. Si encore vous désirez aller en présence de Maitreya, dans les cieux de Tushita (347), dirigez vers eux et de semblable manière un vœu ardent et pensez : "J'irai en présence de Maitreya dans les Cieux de Tushita, car l'heure en a sonné pour moi, ici, dans l'État intermédiaire". On obtiendra alors là naissance miraculeuse dans un cœur de lotus (348), en présence de Maitreya."
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Notes (342) Texte : Rig-pa (conscience) + Bdag (pron. : Dag. soi), sans. : ātma. Si nous considérons la conscience comme étant l'essentiel de la vraie conscience, soit : la subconscience (et c'est le sens indiqué), ce passage serait en accord direct avec la psychologie de l'Ouest qui, s'appuyant sur de nombreux documents, peut énoncer que la sub-conscience, étant la réserve de toutes les mémoires de cette vie ou d'hypothétiques vies passées, est le vrai "moi". C'est le soutien du flot sans discontinuité du flux vital d'une existence à l'autre qui, transmué par l'alchimie de l'illumination parfaite, devient la conscience supra-mondiale ou conscience du Bouddha. (Voir : Fairy Faith in Celtic Countries, W. Y. Evans-Wentz, Oxford, University Press (1911), c. XII). Cette opinion est en accord avec les enseignements du Bouddha écrits dans le Lonaphala Vagga de l'Anguttara Nikāya, où il expose la méthode yogique de retrouver les mémoires latentes dans le subconscient. Sobhita l'un de ses disciples est déclaré d'une grande habileté à se souvenir de ses existences antérieures (Etadagga Vagga, Anguttara Nikāya), étant capable de revoir ses existences pendant 500 kalpas. Dans le même Vagga, le Bouddha nomme Rhadda Kapilāni, disciple femme "habile à tracer la ligne des skandhas antérieurs (ou corps humains)".
(343) Ici comme dans les autres parties, le Bouddha Amitabha ne doit pas être regardé comme une déité personnelle, mais comme le pouvoir divin ou principe inhérent émanant du Royaume Heureux de l'Ouest.
(344) Voir note 348.
(345) C'est le paradis de Vajra-Pāni, et non un royaume des Bouddhas. Si, comme il est probable, "les longs cheveux" se rapportent à la coiffure en nattes chinoises, cela serait une preuve que le texte s'est formé au Tibet plutôt qu'aux Indes.
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