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III. LES PAROLES FONDAMENTALES DES SIX BARDOS
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Ô maintenant que la place de naissance du Bardo se montre à moi, Abandonnant la paresse – car il n'est point de paresse dans la vie d'un croyant, Marchant dans la Réalité sans distraction, écoutant, réfléchissant et méditant, Portant dans le Sentier (le savoir de la vraie nature des) apparences et de l'esprit, puisse le Tri-Kāya être réalisé ; Une fois que la forme humaine a été obtenue, Puisse-t-il n'y avoir ni temps ni (occasion) d'y effriter la vie dans la paresse.
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Ô maintenant quand le rêve du Bardo vient à moi, Abandonnant la torpeur démesurée et charnelle du sommeil de la stupidité, Puisse la conscience sans distraction se garder en son état naturel, Saisissant la (vraie nature) des rêves (puissé-je m') entraîner vers la Claire Lumière de Transformation miraculeuse. N'agissant pas comme les brutes en inertie, Puisse la qualité de la pratique du sommeil et de (l'état) actuel (éveil) être une expérience appréciée (par moi) (379).
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Ô maintenant quand le Dhyāna Bardo apparaît, Abandonnant la masse entière des distractions et illusions, Puisse l'esprit être tenu dans le mode d'attention sans fin du Samādhi ; Puisse la fermeté dans les deux états de vision et de (stages) de perfection être obtenue ;
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A ce moment, en méditant en concentration unique (toute autre) action mise à part ; Puissé-je ne pas tomber sous le pouvoir égarant des passions stupéfiantes.
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Ô maintenant, quand le Bardo du Moment de la Mort luit sur moi, Abandonnant l'attachement et le désir et la faiblesse pour toute (chose du monde), Puissé-je demeurer sans distraction dans l'espace (qui éclaire) du brillant enseignement (380). Puissé-je (être capable) de me fondre dans les espaces célestes du Non-né ; L'heure est venue de me séparer de ce corps de chair et de sang ; Puissé-je reconnaître le corps comme étant impermanent et illusoire.
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Ô maintenant que le Bardo de la Réalité luit sur moi, Abandonnant toute horreur, peur et terreur de tous (phénomènes) ; Puissé-je reconnaître toute chose qui puisse m'apparaître comme mes propres formes-pensées ; Puissé-je les reconnaître comme les apparitions qui viennent dans l'État intermédiaire. (Il a été dit) : "Il vient un temps où le point de détour principal est atteint", On ne doit pas craindre les Paisibles et les Irrités, ils sont nos propres formes-pensées.
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Ô maintenant, quand le Bardo de la Renaissance luit sur moi, Concentré uniquement en ferme propos sur un seul souhait, (Puissé-je être capable) de continuer le cours des bonnes actions par mes efforts répétés, (381)
Puisse la porte des matrices se clore et la réaction être observée L'heure est venue où l'énergie et le pur amour sont nécessaires, (Puissé-je) rejeter au loin la Jalousie et méditer sur le Guru et le PèreMère.
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Ô temporisateur qui ne pense pas à la venue la mort, Te consacrant aux choses inutiles de la vie, Imprévoyant es-tu, toi qui gaspilles ta plus grande occasion. Combien tu te seras trompé si maintenant tu reviens (de la vie) les mains vides ; Puisque le Saint Dharma est connu pour être ta seule nécessité, Ne vas-tu pas, même à présent, (te) vouer au Saint Dharma ?
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Ainsi parlent dévotement les Grands Adeptes (382). Si l'enseignement choisi du guru n'est pas présent à ton esprit, Ne sera-ce pas te trahir toi-même (Ô Shishya) ? Il est très important que ces paroles-fondamentales soient connues.
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Notes (379) Il est un enseignement profond de Yoga dans lequel le dévot tend à entrer dans l'état de rêve à volonté et y développe des expériences en pleine conscience d'être en rêve ; puis il revient à l'état de veille avec la mémoire entière de ces expériences. Ainsi est réalisée l'irréalité des deux états. Tous deux étant simplement illusoires puisque basés entièrement sur des phénomènes. (380) Ou "puissé-je entrer dans l'espace clair sans distraction et dans les enseignements illuminants".
(381) Litt. "puissé-je être capable de joindre ce qui reste des bonnes actions par effort répété".
(382) Texte : Grub-chen (pron. : Dub-chen), sans. : Mahā-siddhas.
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