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Quatrième méthode pour fermer la porte de la matrice
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Si cela ne surfit pas encore à fermer la porte d'une matrice et que l'on se trouve prêt à y entrer, alors par le moyen de l'enseignement (appelé) "Le Faux et l'Illusoire" (322) elle doit être close. Cela doit se méditer ainsi :
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"Oui ! le couple, le père et la mère, la pluie noire, les rafales, les sons éclatants, les apparitions terrifiantes et tous les phénomènes sont de leur vraie nature des illusions. Quelle que soit la manière dont elles puissent apparaître, il n'est pas de vérité (en elles) ; toutes substances sont irréelles et fausses. Elles sont comme des rêves et des apparitions, elles sont impermanentes, elles sont sans fixité. Quel avantage y a-t-il à s'attacher (à elles) ? Quel avantage y a-t-il à éprouver d'elles de la crainte et de la terreur ? C'est voir le non-existant comme l'existant. Elles sont les hallucinations de mon propre esprit. L'esprit d'illusion lui-même n'existe pas depuis l'éternité, donc où tous ces (phénomènes) externes existent-ils ? Moi, en n'ayant pas compris ces (choses) de cette façon jusqu'à présent, j'ai tenu le non-existant comme existant, l'irréel comme réel, l'illusoire comme actuel, et j'ai erré dans le Sangsāra si longtemps. Et maintenant même, si je ne les reconnais pas comme étant des illusions, je vais alors errer pendant de longs âges dans le Sangsāra. (Je serai) certain de tomber dans des abîmes de misères".
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"En vérité tout cela est comme des rêves, des hallucinations, des échos, comme les cités des "Mangeurs de parfums" (323) comme un mirage, comme les formes dans un miroir, comme une phantasmagorie, comme la lune aperçue dans un lac, qui ne sont même pas réels un moment. En vérité, cela est irréel, cela est faux."
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En se maintenant en concentration de pensée sur ce point, la croyance à la réalité des phénomènes est dissipée, et, ceci étant imprimé sur la continuité interne (de la conscience), on se détourne. Si la connaissance de l'irréalité est imprimée profondément ainsi, la porte de la matrice sera close.
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Notes (322) Texte : Bden-ned-sgyu-ma-ltabu (pron. : Den-ned-gyu ma-tabu) : Pas vrai (et) semblable à l'illusion, titre d'un traité tibétain sur la non-réalité des phénomènes.
(323) Texte : Dri-za (pron. : Di-za) : mangeurs d'odeurs (sans. : Gandharva), fées de la mythologie hindoue et bouddhiste. Ces cités sont des nuages de formes fantastiques qui tombent en pluie et disparaissent.
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