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Cinquième méthode pour fermer la porte de la matrice
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Si, encore après ceci, la croyance au (phénomène) demeure intacte, la porte de la matrice n'est pas close et l'on demeure sur le point de la franchir ; il faut donc fermer cette porte en méditant sur la Claire Lumière et ceci est la cinquième (méthode). La méditation se fait ainsi :
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"Voici : toutes substances sont de mon propre esprit (324) et cet esprit est vide ; non né, et sans fin".
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Méditant ainsi, laissez votre esprit demeurer dans (l'état) incréé, comme par exemple est l'eau versée dans de l'eau. L'esprit doit demeurer dans sa position mentale la plus aisée, dans sa condition naturelle (non modifiée), clair et vibrant. En maintenant cet (état) de détente et de (non créé) les portes des quatre lieux de naissances (325) seront sûrement fermées. Méditez ainsi jusqu'au parfait accomplissement.
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(Instructions pour l'Officiant) : De nombreux et profonds enseignements viennent d'être donnés pour clore les portes. Il est impossible qu'ils ne libèrent pas ceux d'un esprit élevé, d'un esprit moyen, ou de peu de capacité intellectuelle. Et si l'on demande comment cela est possible, c'est
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parce que la conscience du Bardo étant douée de pouvoir supranormal de perception limitée (326) quelle que soit la chose dite, elle est alors comprise ;
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parce que – même si (auparavant) le défunt était aveugle ou sourd – ici à ce moment, toutes les facultés sont parfaites et l'on peut entendre toute chose qui vous est dite ;
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parce qu'étant constamment poursuivi par la crainte et la terreur, on pense "Qu'est-ce qui est le mieux ?" et, étant alerté et conscient, on vient toujours écouter tout ce qui peut vous être dit. Depuis que la conscience est sans support (327) elle va immédiatement ou la dirige l'esprit ;
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parce qu'il est facile de la diriger (328). La mémoire (329) est neuf fois plus lucide qu'avant. Même si l'on était stupide (avant), à ce moment, par le travail du karma, l'intellect devient excessivement clair et capable de méditer sur tout ce qui, lui est enseigné.
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(D'où l'on répond) que c'est parce qu'il (le Connaisseur) possède ces qualités.
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C'est pourquoi l'accomplissement des rites funéraires doit être efficace. Donc la persévérance dans la lecture du grand Bardo Thödol durant quarante-neuf jours est de la plus grande importance. Même si l'on n'est pas libéré à une confrontation, on doit pouvoir l'être par une des suivantes ; c'est pourquoi tant de confrontations diverses sont nécessaires.
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Notes (324) Texte : Rnam-shes (pron. : Nam-she) : principe conscient (sans. : Vijñāna Skandha). Le traducteur préfère suivre ici le contexte et rendre cela par "esprit" comme synonyme de conscience.
(325) Quatre formes de naissance citées plus haut.
(326) Texte : Mngon-shes (pron. : Ngon-she) se réfère à certains dons de perception supra-normale (sans. : Abhijña) dont les six plus souvent nommés sont : 1° et 2° : la vision et l'audition supranormale ; 3° : la lecture de pensée ; 4° : la science de pouvoir miraculeux ; 5° : la mémoire des existences précédentes ; 6° : la science de destruction des passions. Pour les défunts ordinaires, un tel pouvoir de perception est limité (ou s'épuise) et n'a lieu que dans l'état post-mortem ; tandis que pour un Bouddha ou un adepte parfait de Yoga, c'est une acquisition permanente et non limitée s'étendant à tous les plans de conscience.
(327) Ce qui veut dire sans le corps du plan humain comme appui.
(328) Litt. quatrièmement tourner la bouche (diriger le principe conscient ou "Connaisseur" comme un cheval avec le mors) est facile.
(329) Texte : Dranpa (pron. : tanpa), litt. train (ou courant) de conscience, signifiant usuellement : conscience, souvenir ou mémoire (sans. : smriti)
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