10.
1
Que les trois castes des Dvidjas, fidèles à leurs occupations propres étudient (le Véda), mais que les Brahmanes seuls l'enseignent, et nul autre : telle est la décision.
- अधीयीरंस्त्रयो वर्णाः स्वकर्मस्था द्विजातयः । प्रब्रूयाद्ब्राह्मणस्त्वेषां नेतराविति निश्चयः । । १०.१ । । (Ⅲ)
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10.
2
Le Brahmane doit savoir les moyens d'existence (prescrits) par la loi pour toutes (les castes) ; il doit en instruire les autres, et lui-même s'y conformer.
- सर्वेषां ब्राह्मणो विद्याद्वृत्त्युपायान्यथाविधि । प्रब्रूयादितरेभ्यश्च स्वयं चैव तथा भवेत् । । १०.२ । । (Ⅲ)
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10.
46
Ceux qui ont été mentionnés comme (fils) repoussés des Dvidjas, ou comme nés par un renversement de l'ordre des castes, doivent vivre (en exerçant) des métiers dédaignés par les Dvidjas.
- Les repoussés (apasada) sont ceux « qui sont nés du mélange des castes Dvidjas dans l'ordre direct ». (Kull.) Cf. v. 10. (Ⅰ) - ये द्विजानां अपसदा ये चापध्वंसजाः स्मृताः । ते निन्दितैर्वर्तयेयुर्द्विजानां एव कर्मभिः । । १०.४६ । । (Ⅲ)
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10.
47
Aux Soûtas le soin des chevaux et la conduite des voitures, aux Ambachthas la médecine, aux Vaidéhas la garde des femmes, aux Mâgadhas le commerce.
- La garde des femmes, littér. « le service des femmes », c'est-à-dire « la garde du harem ». (Kull.) (Ⅰ) - सूतानां अश्वसारथ्यं अम्बष्ठानां चिकित्सनम् । वैदेहकानां स्त्रीकार्यं मागधानां वणिक्पथः । । १०.४७ । । (Ⅲ)
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10.
3
En vertu de sa prééminence, de sa supériorité, de son origine, de l'observance des voeux, et de son initiation spéciale, le Brahmane est le seigneur de (toutes) les castes.
- Sa prééminence : « la supériorité de sa race » (Kull.), ou « de ses qualités ». (Medh.) — Son origine « de la tête de Brahmâ ». (Kull.) — L'observance des vœux, tels que « ceux d'un Snâtaka ». Kull. entend autrement : « sa connaissance parfaite du Véda ». (Ⅰ) - वैशेष्यात्प्रकृतिश्रैष्ठ्यान्नियमस्य च धारणात् । संस्कारस्य विशेषाच्च वर्णानां ब्राह्मणः प्रभुः । । १०.३ । । (Ⅲ)
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10.
4
Les castes Brahmane, Kchatriya et Vaisya sont les trois castes qui ont deux naissances; la quatrième, celle des Soudras, n'en a qu'une. Il n'existe point de cinquième (caste).
- Il n'y a point de cinquième caste primitivement ; mais il y a des castes inférieures et méprisées, résultant du mélange des castes principales, et dont l'énumération vient ci-après. (Ⅰ) - ब्राह्मणः क्षत्रियो वैश्यस्त्रयो वर्णा द्विजातयः । चतुर्थ एकजातिस्तु शूद्रो नास्ति तु पञ्चमः । । १०.४ । । (Ⅲ)
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10.
5
Dans toutes les castes, doivent être considérés comme appartenant à la caste seulement les (enfants) qui sont nés dans l'ordre direct de femmes d'égale (caste) et vierges (à l'époque de leur mariage).
- Dans l'ordre direct, « Brahmane avec Brâhmanî, Kchatriya avec Kchatriya » (Kull.) (Ⅰ) - सर्ववर्णेषु तुल्यासु पत्नीष्वक्षतयोनिषु । आनुलोम्येन संभूता जात्या ज्ञेयास्त एव ते । । १०.५ । । (Ⅲ)
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10.
6
Les enfants engendrés par des Dvidjas avec des femmes de la caste immédiatement inférieure sont déclarés semblables (à leurs pères, mais) entachés de blâme par la faute de leur mère.
- Semblables à leur père « mais inférieurs en caste ». (Kull.) Ces enfants sont le Mûrdhâvasikta (fils d'un Brahmane et d'une Kchatriya), le Màhishya (fils d'un Kchatriya et d'une Vaisya), et le Karana (fils d'un Vaisya et d'une Soudra). « Le Mûrdhâvasikta a pour fonction d'enseigner à conduire un éléphant, un cheval, un char et le maniement des armes; le Màhishya a pour métier l'enseignement de la danse, de la musique et de l'astronomie, ainsi que la garde des moissons; la profession du Karana est de servir les Dvidjas, etc. » (Kull.) (Ⅰ) - स्त्रीष्वनन्तरजातासु द्विजैरुत्पादितान्सुतान् । सदृशानेव तानाहुर्मातृदोषविगर्हितान् । । १०.६ । । (Ⅲ)
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10.
7
Telle est l'éternelle loi pour (les enfants) nés de femmes (de la caste) immédiatement inférieure (à celle de leurs mères) ; apprenez maintenant la règle légale pour ceux qui naissent (de femmes) inférieures de deux ou trois degrés.
- De deux ou trois degrés : littér. « séparées par une ou deux castes », c'est-à-dire par exemple de Brahmane à Vaisya ou à Soudra. (Ⅰ) - अनन्तरासु जातानां विधिरेष सनातनः । द्व्येकान्तरासु जातानां धर्म्यं विद्यादिमं विधिम् । । १०.७ । । (Ⅲ)
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10.
8
D'un Brahmane (uni) à une Vaisya naît un (fils) appelé Ambachtha, (d'un Brahmane uni) à une Soudra (naît) un Nichâda nommé aussi un Pârasava.
- Ce nom de pâraçava est expliqué au livre IX, v. 178, « un cadavre vivant ». (Ⅰ) - ब्राह्मणाद्वैश्यकन्यायां अम्बष्ठो नाम जायते । निषादः शूद्रकन्यायां यः पारशव उच्यते । । १०.८ । । (Ⅲ)
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10.
9
D'un Kchatriya (uni) à une Soudra naît un être appelé Ougra, tenant du Kchatriya et du Soudra, qui se complaît dans les mœurs cruelles.
- Ugra est un adjectif qui signifie cruel. (Ⅰ) - क्षत्रियाच्छूद्रकन्यायां क्रूराचारविहारवान् । क्षत्रशूद्रवपुर्जन्तुरुग्रो नाम प्रजायते । । १०.९ । । (Ⅲ)
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10.
10
Les enfants d'un Brahmane et d'une (femme des) trois castes (inférieures), d'un Kchatriya et d'une (femme) des deux (dernières) castes, d'un Vaisya et d'une (femme) de l'unique caste (inférieure à la sienne), ces six (sortes d'enfants) sont appelés repoussés.
- विप्रस्य त्रिषु वर्णेषु नृपतेर्वर्णयोर्द्वयोः । वैश्यस्य वर्णे चैकस्मिन्षडेतेऽपसदाः स्मृताः । । १०.१० । । (Ⅲ)
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10.
11
D'un Kchatriya (uni) à la fille d'un Brahmane naît (un fils appelé) d'après sa caste un Soûta, d'un Vaisya (uni) à une femme de (caste) royale ou sacerdotale naissent un Mâgadha et un Vaidéha.
- क्षत्रियाद्विप्रकन्यायां सूतो भवति जातितः । वैश्यान्मागधवैदेहौ राजविप्राङ्गनासुतौ । । १०.११ । । (Ⅲ)
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10.
12
D'un Soudra (uni) à une Vaisya, à une Kchatriya, à une Brâhmanî, naissent (des fils issus) d'une confusion des castes (et qu'on appelle) Âyogava, Kchattar et Tchândâla : (ce sont) les plus vils des hommes.
- Le plus vil est le Càndâla, parce que la distance entre ses deux parents est la plus considérable. (Ⅰ) - शूद्रादायोगवः क्षत्ता चण्डालश्चाधमो नृणाम् । वैश्यराजन्यविप्रासु जायन्ते वर्णसंकराः । । १०.१२ । । (Ⅲ)
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10.
13
De même qu'un Ambachtha et un Ougra, engendrés dans l'ordre direct, avec (des femmes) de deux castes audessous, sont considérés (comme pouvant être touchés sans impureté), ainsi (en est-il) du Kchattar et du Vaidéha quoique nés dans l'ordre inverse.
- L'ordre direct descend du Brahmane au Soudra, l'ordre inverse remonte du Soudra au Brahmane : ainsi l'Ambashtha naît d'un Brahmane et d'une Vaisya (deux degrés plus bas, ordre direct), l'Ugra d'un Kchatriya et d'une Soudra. Au contraire le Kshattar naît d'un Soudra et d'une Kchatriya (deux degrés plus haut, ordre inverse), le Vaidéha d'un Vaisya et d'une Brâhmanî. (Ⅰ) - एकान्तरे त्वानुलोम्यादम्बष्ठोग्रौ यथा स्मृतौ । क्षत्तृवैदेहकौ तद्वत्प्रातिलोम्येऽपि जन्मनि । । १०.१३ । । (Ⅲ)
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10.
14
Ces fils de Dvidjas engendrés dans des femmes d'une caste immédiatement inférieure, qu'on vient d'énumérer par ordre, on les désigne sous le nom d'immédiats, à cause de la tache (provenant de l'infériorité) de leur mère.
- Immédiats anantara : les ekàntaras sont ceux dont le père et la mère sont séparés par une caste (par exemple Brahmane avec Vaisya), et les dvyantaras ceux dont le père et la mère sont séparés par deux castes. (Ⅰ) - पुत्रा येऽनन्तरस्त्रीजाः क्रमेणोक्ता द्विजन्मनाम् । ताननन्तरनाम्नस्तु मातृदोषात्प्रचक्षते । । १०.१४ । । (Ⅲ)
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10.
15
Un Brahmane engendre de la fille d'un Ougra un (enfant) appelé Âvrita, de la fille d'un Ambachtha un Âbhîra, d'une (femme de caste) Âyogava un Dhigvana.
- ब्राह्मणादुग्रकन्यायां आवृतो नाम जायते । आभीरोऽम्बष्ठकन्यायां आयोगव्यां तु धिग्वणः । । १०.१५ । । (Ⅲ)
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10.
16
D'un Soudra naissent dans l'ordre inverse trois (sortes d'enfants) repousses : l'Âyogava, le Kchattar et le Tchândâla le plus vil des hommes.
- Repoussés : « Incapables de remplir les devoirs de fils c'est-à-dire d'offrir les sacrifices funéraires aux Mânes des ancêtres. » (Kull.) (Ⅰ) - आयोगवश्च क्षत्ता च चण्डालश्चाधमो नृणाम् । प्रातिलोम्येन जायन्ते शूद्रादपसदास्त्रयः । । १०.१६ । । (Ⅲ)
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10.
17
D'un Vaisya naissent dans l'ordre inverse un Mâgadha et un Vaidéha, d'un Kchatriya (naît) seulement un Soûta : ces trois (fils) sont aussi repoussés.
- Seulement, parce qu'au-dessus du Kchatriya il ne reste qu'une caste. (Ⅰ) - वैश्यान्मागधवैदेहौ क्षत्रियात्सूत एव तु । प्रतीपं एते जायन्ते परेऽप्यपसदास्त्रयः । । १०.१७ । । (Ⅲ)
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10.
18
Le fils d'un Nichâda et d'une Soudra est par sa naissance un Poulkasa; mais le fils d'un Soudra et d'une femme Nichâdî est dénommé un Koukkoutaka.
- Pulkasa, ou Pukkasa, suivant une autre leçon. (Ⅰ) - जातो निषादाच्छूद्रायां जात्या भवति पुक्कसः । शूद्राज्जातो निषाद्यां तु स वै कुक्कुटकः स्मृतः । । १०.१८ । । (Ⅲ)
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10.
19
De même le fils d'un Kchattar et d'une Ougrâ est appelé Svapâka; mais celui qui est engendré par un Vaidéha et une femme Ambachtha se nomme un Vena.
- क्षत्तुर्जातस्तथोग्रायां श्वपाक इति कीर्त्यते । वैदेहकेन त्वम्बष्ठ्यां उत्पन्नो वेण उच्यते । । १०.१९ । । (Ⅲ)
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10.
20
Les (enfants) nés de Dvidjas (mariés) à des (femmes) de même caste, mais qui n'accomplissent pas les cérémonies, étant exclus de la Sâvitrî, doivent être désignés sous le nom de Vrâtyas.
- Les cérémonies, « telles que l'initiation, etc. ». (Kull.) — Vrâtyâ = excommunié. (Ⅰ) - द्विजातयः सवर्णासु जनयन्त्यव्रतांस्तु यान् । तान्सावित्रीपरिभ्रष्टान्व्रात्यानिति विनिर्दिशेत् । । १०.२० । । (Ⅲ)
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10.
21
D'un Vrâtyâ (de caste) Brahmane naissent un Bhridjjakantaka abject, un Avantya, un Vâtadhâna, un Pouchpasékhara et un Saikha.
- Pushpaçekhara ou Pushpadha. « Ces diverses dénominations proviennent de la différence des contrées. » (Kull.) (Ⅰ) - व्रात्यात्तु जायते विप्रात्पापात्मा भूर्जकण्टकः । आवन्त्यवाटधानौ च पुष्पधः शैख एव च । । १०.२१ । । (Ⅲ)
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10.
22
D'un Vrâtyâ (de caste) royale (naissent) un Djhalla, un Malla, un Litchchivi, un Nata, un Karana, un Khasa, un Dravida.
- Licchivi ou Nicchivi, suivant les éditions. (Ⅰ) - झल्लो मल्लश्च राजन्याद्व्रात्यान्निच्छिविरेव च । नटश्च करणश्चैव खसो द्रविड एव च । । १०.२२ । । (Ⅲ)
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10.
23
D'un Vrâtyâ (de caste) Vaisya naît un Soudhanvan, un Tchârya, un Kâroucha, un Vidjanman, un Maitra, un Sâtvata.
- वैश्यात्तु जायते व्रात्यात्सुधन्वाचार्य एव च । कारुषश्च विजन्मा च मैत्रः सात्वत एव च । । १०.२३ । । (Ⅲ)
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10.
24
De l'adultère (entre personnes de diverses) castes, de mariages avec des femmes qu'il est interdit d'épouser, de l'abandon des occupations (prescrites) pour chacun, résulte la confusion des castes.
- व्यभिचारेण वर्णानां अवेद्यावेदनेन च । स्वकर्मणां च त्यागेन जायन्ते वर्णसंकराः । । १०.२४ । । (Ⅲ)
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10.
25
Je vais énumérer complètement ces (enfants) d'origine mixte, nés dans l'ordre direct ou dans l'ordre inverse, et qui sont connexes les uns aux autres.
- L'ordre direct, cf. note du v. 13. — Anyonyavyatishaktâh « connexes les uns aux autres », terme obscur. B. H. traduit : « et ceux (dont la naissance) est mutuellement confondue ». L. d'après Kull. le rapporte aux castes : « produits par les races mêlées, lorsqu'elles s'unissent entre elles ». (Ⅰ) - संकीर्णयोनयो ये तु प्रतिलोमानुलोमजाः । अन्योन्यव्यतिषक्ताश्च तान्प्रवक्ष्याम्यशेषतः । । १०.२५ । । (Ⅲ)
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10.
26
Le Soûta, le Vaidéhaka, le Tchândâla le plus vil des hommes, et le Mâgadha, celui qui est Kchattar de naissance, ainsi que l'Âyogava,
- सूतो वैदेहकश्चैव चण्डालश्च नराधमः । मागधः तथायोगव एव च क्षत्रजातिश्च । । १०.२६ । । (Ⅲ)
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10.
27
Tous les six engendrent avec des femmes de même (classe) des races semblables ; ils (en) procréent (aussi) avec des (femmes) appartenant à la caste de leur mère, et avec des femmes (de condition) supérieure.
- Des races semblables, « la similitude est relative non à la famille du père, mais à celle de la mère ». (Kull.) (Ⅰ) - एते षट्सदृशान्वर्णाञ् जनयन्ति स्वयोनिषु । मातृजात्यां प्रसूयन्ते प्रवारासु च योनिषु । । १०.२७ । । (Ⅲ)
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10.
28
De même que d'un (Brahmane et de femmes) des trois castes (Kchatriya, Vaisya, Soudra ou) des deux castes (Kchatriya et Vaisya) naît (dans l'ordre direct un fils de même race qui devient un Dvidja) et (aussi) d'une femme de même caste, lorsqu'il n'y a aucun degré intermédiaire, de même entre ces (races) rejetées l'ordre (est pareil).
- Le sens de ce vers reste obscur pour moi. J'ai suivi le commentaire de Kull. B. H. traduit : « Comme le moi d'un homme est né de femmes de deux des trois castes, et, quand il n'y a pas de caste intermédiaire, de femmes de sa propre caste, etc. » B. met « Comme un (Brahmane) engendre en (des femmes de) deux des trois (castes dvidjas) un fils semblable à lui-même, mais inférieur à cause du degré plus bas de la mère, et un égal à lui-même, avec une femme de sa propre race, etc ». En somme l'idée de Manou n'est pas claire. — L'ordre est pareil signifie suivant Kull. qu'il n'y a pas de différence de rang entre les enfants de classe mixte engendrés dans l'ordre inverse. (Ⅰ) - यथा त्रयाणां वर्णानां द्वयोरात्मास्य जायते । आनन्तर्यात्स्वयोन्यां तु तथा बाह्येष्वपि क्रमात् । । १०.२८ । । (Ⅲ)
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10.
29
Ces six (mentionnés plus haut) à leur tour engendrent, (en s'unissant) réciproquement avec les femmes les uns des autres, plusieurs (sortes d'enfants) méprisables, repoussés des castes, et encore plus méprisables qu'eux-mêmes.
- Mentionnés plus haut au v. 26. (Ⅰ) - ते चापि बाह्यान्सुबहूंस्ततोऽप्यधिकदूषितान् । परस्परस्य दारेषु जनयन्ति विगर्हितान् । । १०.२९ । । (Ⅲ)
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10.
30
De même qu'un Soudra engendre avec une femme de caste Brahmane un enfant qui est repoussé (des castes), ainsi celui qui est exclu (des castes) engendre (avec des femmes) des quatre castes (des enfants) encore plus repoussés (des castes que lui-même).
- यथैव शूद्रो ब्राह्मण्यां बाह्यं जन्तुं प्रसूयते । तथा बाह्यतरं बाह्यश्चातुर्वर्ण्ये प्रसूयते । । १०.३० । । (Ⅲ)
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10.
31
Mais ces hommes repoussés (des castes) engendrent à leur tour, dans l'ordre inverse, des (enfants encore) plus repoussés (des castes qu'eux-mêmes, et), abjects, (ils engendrent) des castes (encore plus) abjectes au nombre de quinze.
- प्रतिकूलं वर्तमाना बाह्या बाह्यतरान्पुनः । हीना हीनान्प्रसूयन्ते वर्णान्पञ्चदशैव तु । । १०.३१ । । (Ⅲ)
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10.
32
Un Dasyou engendre avec une femme Âyogava un Sairandhra adroit à parer et à servir (son maître), vivant comme un esclave, (quoiqu'il ne soit) pas esclave, et subsistant (aussi) de ses filets.
- A parer et à servir son maître, ou bien en faisant avec Kull. un composé de dépendance, « à servir son maître dans sa toilette ». — Filets « pour tuer les daims et autres bêtes sauvages ». (Kull.) (Ⅰ) - प्रसाधनोपचारज्ञं अदासं दासजीवनम् । सैरिन्ध्रं वागुरावृत्तिं सूते दस्युरयोगवे । । १०.३२ । । (Ⅲ)
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10.
33
Un Vaidéha engendre (avec une femme Âyogava) un Maitreyaka aux douces paroles, qui loue continuellement les gens, sonnant une cloche au lever du soleil.
- मैत्रेयकं तु वैदेहो माधूकं संप्रसूयते । नॄन्प्रशंसत्यजस्रं यो घण्टाताडोऽरुणोदये । । १०.३३ । । (Ⅲ)
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34
Un Nichâda engendre (avec une femme Âyogava) un Mârgava ou Dâsa, qui vit du métier de batelier, et que les habitants de l'Âryâvarta appellent Kaivarta.
- निषादो मार्गवं सूते दासं नौकर्मजीविनम् । कैवर्तं इति यं प्राहुरार्यावर्तनिवासिनः । । १०.३४ । । (Ⅲ)
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10.
35
Ces trois (êtres) de caste vile naissent chacun de femmes Âyogavâs, qui portent les vêtements des morts, sont méprisées et mangent des aliments prohibés.
- Ces trois, c'est-à-dire le Sairandhra, le Maitreyaka et le Mârgava. (Ⅰ) - मृतवस्त्रभृत्स्व्नारीषु गर्हितान्नाशनासु च । भवन्त्यायोगवीष्वेते जातिहीनाः पृथक्त्रयः । । १०.३५ । । (Ⅲ)
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36
D'un Nichâda (et d'une femme Vaidéhî) naît un Kârâvara, ouvrier en cuir, d'un Vaidéha (et de femmes de caste Kârâvara et Nichâda) naissent un Andhra et un Méda qui habitent en dehors du village.
- कारावरो निषादात्तु चर्मकारः प्रसूयते । वैदेहिकादन्ध्रमेदौ बहिर्ग्रामप्रतिश्रयौ । । १०.३६ । । (Ⅲ)
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37
D'un Tchândâla et d'une femme Vaidéhî, naît un Pândousopâka, qui travaille le bambou; d'un Nichâda (et d'une femme Vaidéhî) naît un Âhindika.
- Ahindika « exerçant le métier de geôlier ». (Kull.) (Ⅰ) - चण्डालात्पाण्डुसोपाकस्त्वक्सारव्यवहारवान् । आहिण्डिको निषादेन वैदेह्यां एव जायते । । १०.३७ । । (Ⅲ)
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10.
38
Mais d'un Tchândâla et d'une femme Poulkasî naît un Sopâka, (être) méchant, qui vit du même métier que son père, objet de mépris pour les gens de bien.
- Qui vit du même métier que son père mûlavyasanavrttimân est expliqué par Kull. « qui a pour métier d'exécuter par ordre du roi les criminels », comme le Cândâla. (Ⅰ) - चण्डालेन तु सोपाको मूलव्यसनवृत्तिमान् । पुक्कस्यां जायते पापः सदा सज्जनगर्हितः । । १०.३८ । । (Ⅲ)
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10.
39
Une femme Nichâdî enfante d'un Tchândâla un fils (appelé) Antyâvasâyin employé dans les cimetières, et méprisé même de ceux qui sont repoussés (des castes).
- निषादस्त्री तु चण्डालात्पुत्रं अन्त्यावसायिनम् । श्मशानगोचरं सूते बाह्यानां अपि गर्हितम् । । १०.३९ । । (Ⅲ)
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10.
40
Ces races, issues d'une confusion (des castes), désignées d'après leurs pères et leurs mères, peuvent se reconnaître à leurs occupations, soit qu'elles se cachent, soit qu'elles se montrent.
- संकरे जातयस्त्वेताः पितृमातृप्रदर्शिताः । प्रछन्ना वा प्रकाशा वा वेदितव्याः स्वकर्मभिः । । १०.४० । । (Ⅲ)
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10.
41
Six fils nés (de Dvidjas et de femmes) de la même caste ou d'une caste immédiatement inférieure, ont les devoirs des Dvidjas ; mais tous ceux qui sont nés dans l'ordre inverse (des castes) sont considérés comme ayant les mêmes devoirs que les Soudras.
- Six fils : un Brahmane avec une Brâhmanî ou une Kchatriya, un Kchatriya avec une Kchatriya ou une Vaisya, un Vaisya avec une Vaisya ou une Soudra, engendrent six sortes de fils dans l'ordre direct, qui ont les devoirs des Dvidjas. Mais ceux qui sont engendrés dans l'ordre inverse, par exemple le Sûta né d'un Kchatriya et d'une Brâhmanî ont les devoirs des Soudras. (Ⅰ) - स्वजातिजानन्तरजाः षट्सुता द्विजधर्मिणः । शूद्राणां तु सधर्माणः सर्वेऽपध्वंसजाः स्मृताः । । १०.४१ । । (Ⅲ)
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10.
42
Par la vertu de leurs austérités et de la semence (dont ils sortent) ceux-ci parviennent ici-bas d'âge en âge à des existences plus relevées ou plus dégradées parmi les hommes.
- तपोबीजप्रभावैस्तु ते गच्छन्ति युगे युगे । उत्कर्षं चापकर्षं च मनुष्येष्विह जन्मतः । । १०.४२ । । (Ⅲ)
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10.
43
Mais pour avoir abandonné les rites sacrés et négligé les Brahmanes, voici les races de Kchatriyas qui sont tombées peu à peu en ce monde au rang de Vrichalas :
- शनकैस्तु क्रियालोपादिमाः क्षत्रियजातयः । वृषलत्वं गता लोके ब्राह्मणादर्शनेन च । । १०.४३ । । (Ⅲ)
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10.
44
Les Paoundrakas, les Tchodas, les Dravidas, les Kâmbodjas, les Yavanas, les Sakas, les Paradas, les Pahlavas, les Tchînas, les Kirâtas, les Daradas.
- Quelques-unes de ces dénominations sont aisément reconnaissables dans des noms modernes telles que celles des Dravidiens, des Cambodgiens. Les Yavanas désignent chez les écrivains Hindous les Grecs (iônes). (Ⅰ) - पौण्ड्रकाश्चौड्रद्रविडाः काम्बोजा यवनाः शकाः । पारदापह्लवाश्चीनाः किराता दरदाः खशाः । । १०.४४ । । (Ⅲ)
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10.
45
Toutes les races en ce monde qui sont en dehors de celles qui naquirent de la bouche, des bras, des cuisses, des pieds (de Brahmâ), qu'elles parlent la langue des Barbares ou celle des Âryas, sont appelées Dasyous.
- En dehors « qui ont été exclues des castes pour leur négligence des cérémonies sacrées ». (Kull.) (Ⅰ) - मुखबाहूरुपज्जानां या लोके जातयो बहिः । म्लेच्छवाचश्चार्यवाचः सर्वे ते दस्यवः स्मृताः । । १०.४५ । । (Ⅲ)
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10.
48
Aux Nichâdas la destruction du poisson, aux Âyogavas le métier de charpentier, aux Médas, aux Andhras, aux Tchountchous et aux Madgous la destruction des animaux de forêts.
- La destruction du poisson et la destruction des animaux des forêts, c'est-à-dire la pêche et la chasse. Les Cuncus et les Madgus n'ont pas été mentionnés précédemment. Suivant Kull., ils sont « nés d'un Brahmane avec une femme Vaidéhî, et d'un Brahmane avec une femme Ugrâ ». (Ⅰ) - मत्स्यघातो निषादानां त्वष्टिस्त्वायोगवस्य च । मेदान्ध्रचुञ्चुमद्गूनां आरण्यपशुहिंसनम् । । १०.४८ । । (Ⅲ)
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10.
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Aux Kchattars, aux Ougras, aux Poulkasas le soin de tuer ou de prendre (les bêtes) qui vivent dans des trous, aux Dhigvanas le-travail du cuir, aux Venas la musique instrumentale.
- Le travail du cuir ou suivant Kull. « la vente du cuir, à la différence des Kârâvaras » qui s'occupent de la préparation du cuir, comme on l'a vu au v. 36. (Ⅰ) - क्षत्त्रुग्रपुक्कसानां तु बिलौकोवधबन्धनम् । धिग्वणानां चर्मकार्यं वेणानां भाण्डवादनम् । । १०.४९ । । (Ⅲ)
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Ces (races) doivent habiter près des arbres consacrés,, dans les cimetières, sur les montagnes et dans les bois, être reconnaissables (à certains insignes) et vivre de leurs occupations propres.
- चैत्यद्रुमश्मशानेषु शैलेषूपवनेषु च । वसेयुरेते विज्ञाता वर्तयन्तः स्वकर्मभिः । । १०.५० । । (Ⅲ)
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