Chapitre 4
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260 Slokas | Page 1 / 6
(Version G. Strehly)


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(Ⅰ)
(Ⅲ)

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4. 1  
Après être resté le premier quart de son existence auprès de son précepteur, le Brahmane ayant pris femme passera le deuxième quart dans sa propre maison.
- चतुर्थं आयुषो भागं उषित्वाद्यं गुरौ द्विजाः ।
द्वितीयं आयुषो भागं कृतदारो गृहे वसेत् । । ४.१ । ।
(Ⅲ)
4. 2  
Le genre de vie qui ne cause aucun tort aux créatures, ou qui en cause le moins possible, est celui que doit adopter le Brahmane, sauf en cas de détresse.
- अद्रोहेणैव भूतानां अल्पद्रोहेण वा पुनः ।
या वृत्तिस्तां समास्थाय विप्रो जीवेदनापदि । । ४.२ । ।
(Ⅲ)
4. 38  
Il ne doit point enjamber la corde (à laquelle est attaché) un veau, ni courir quand il pleut, ni regarder son image dans l'eau ; telle est la règle.
- न लङ्घयेद्वत्सतन्त्रीं न प्रधावेच्च वर्षति ।
न चोदके निरीक्षेत स्वरूपं इति धारणा । । ४.३८ । ।
(Ⅲ)
4. 39  
(En passant près) d'un monticule, d'une vache, d'une idole, d'un Brahmane, (d'un pot) de beurre clarifié ou de miel, d'un carrefour, ou d'arbres bien connus, il doit les avoir à sa droite.
- मृदं गां दैवतं विप्रं घृतं मधु चतुष्पथम् ।
प्रदक्षिणानि कुर्वीत प्रज्ञातांश्च वनस्पतीन् । । ४.३९ । ।
(Ⅲ)
4. 3  
Il doit amasser des biens autant qu'il est nécessaire à sa subsistance par les occupations irréprochables qui lui sont propres, sans fatiguer son corps.
- Qui lui sont propres, svaih « qui sont prescrites pour sa caste ». (Kull.) (Ⅰ)
- यात्रामात्रप्रसिद्ध्यर्थं स्वैः कर्मभिरगर्हितैः ।
अक्लेशेन शरीरस्य कुर्वीत धनसंचयम् । । ४.३ । ।
(Ⅲ)
4. 4  
Il peut vivre du Rita et de l'Amrita, ou du Mrita ou du Pramrita, ou même du Satyânrita, mais jamais de la Svavritti.
- Ces termes techniques sont expliqués dans les vers suivants ; leur sens littéral n'a aucune trace de rapport avec les idées qu'ils désignent dans ce passage : rta c'est « la vérité » ; amrta « l'ambroisie » ; mrta « la chose morte, ou le mort » ; pramrta signifie la même chose que mrta, ou suivant l'interprétation de B. « ce qui cause bien des morts », suivant L. « substance très mortelle » ; satyânrta signifie « vérité et fausseté » ; çvavrtti « vie de chien » (Ⅰ)
- ऋतामृताभ्यां जीवेत्तु मृतेन प्रमृतेन वा ।
सत्यानृताभ्यां अपि वा न श्ववृत्त्या कदा चन । । ४.४ । ।
(Ⅲ)
4. 5  
Rita désigne l'action de glaner des grains et des épis; Amrita c'est (ce qu'on reçoit) sans l'avoir demandé; Mrita (c'est) au contraire l'aumône sollicitée; Pramrita désigne l'agriculture.
- Unchaçila : je considère ce mot comme un composé copulatif : les deux termes signifient glaner. (Ⅰ)
- ऋतं उञ्छशिलं ज्ञेयं अमृतं स्यादयाचितम् ।
मृतं तु याचितं भैक्षं प्रमृतं कर्षणं स्मृतम् । । ४.५ । ।
(Ⅲ)
4. 6  
Satyânrita désigne le commerce, dont on peut vivre à la rigueur; la domesticité est appelée Svavritti; aussi (un Brahmane) doit-il l'éviter.
- Le commerce « et l'usure ». (Kull.) (Ⅰ)
- सत्यानृतं तु वाणिज्यं तेन चैवापि जीव्यते ।
सेवा श्ववृत्तिराख्याता तस्मात्तां परिवर्जयेत् । । ४.६ । ।
(Ⅲ)
4. 7  
On peut avoir une provision de grains suffisante pour remplir son grenier, ou pour remplir une jarre, ou n'en avoir que pour trois jours, ou enfin n'avoir aucune provision pour le lendemain.
- Pour remplir son grenier : cette expression signifie suivant Kull. « une provision de trois ans ». Pour remplir une jarre « une provision d'un an ». Medh. dit : « 11 peut avoir du grain et autres biens en quantité suffisante pour entretenir de nombreux domestiques, une épouse et tout ce qui s'ensuit durant trois années. » (Ⅰ)
- कुसूलधान्यको वा स्यात्कुम्भीधान्यक एव वा ।
त्र्यहैहिको वापि भवेदश्वस्तनिक एव वा । । ४.७ । ।
(Ⅲ)
4. 8  
Or de ces quatre Brahmanes maîtres de maison, (c'est) chaque fois le dernier dans l'ordre (qui) doit être tenu pour supérieur (au précédent, comme étant celui qui) par sa vertu a le mieux subjugué le monde.
- Subjugué le monde, en d'autres termes « a gagné le plus de mérite spirituel ». C'est une locution courante de dire qu'un « saint subjugue le monde par ses vertus ». (Ⅰ)
- चतुर्णां अपि चैतेषां द्विजानां गृहमेधिनाम् ।
ज्यायान्परः परो ज्ञेयो धर्मतो लोकजित्तमः । । ४.८ । ।
(Ⅲ)
4. 9  
L'un d'eux subsiste par six occupations, l'autre par trois, l'un par deux, le quatrième enfin vit (par une seule qui est) l'enseignement de la Sainte-Écriture.
- Les six occupations, suivant Kull., sont « glaner, recevoir l'aumône, la demander, le labourage, le commerce et l'usure » cf. v. 5 et 6 et note 6. Suivant Medh. la sixième occupation est « l'enseignement ». Les trois occupations, sont, suivant Kull., « enseigner, sacrifier, recevoir l'aumône ». Les deux occupations sont, suivant Kull., « sacrifier et enseigner ». L'occupation unique, le Brahmasattra désigne la récitation quotidienne du Véda ou l'enseignement. (Ⅰ)
- षट्कर्मैको भवत्येषां त्रिभिरन्यः प्रवर्तते ।
द्वाभ्यां एकश्चतुर्थस्तु ब्रह्मसत्त्रेण जीवति । । ४.९ । ।
(Ⅲ)
4. 10  
Que celui qui vit en glanant des épis et des grains, toujours attentif à l'entretien du feu sacré, accomplisse seulement les sacrifices qui ont lieu aux changements de lune et aux solstices.
- L'entretien du feu sacré, l'Agnihotra. (Ⅰ)
- वर्तयंश्च शिलोञ्छाभ्यां अग्निहोत्रपरायणः ।
इष्टीः पार्वायणान्तीयाः केवला निर्वपेत्सदा । । ४.१० । ।
(Ⅲ)
4. 11  
En aucun cas il ne doit pour subsister poursuivre une occupation mondaine; qu'il vive delà vie d'un Brahmane, droite, sincère et pure.
- न लोकवृत्तं वर्तेत वृत्तिहेतोः कथं चन ।
अजिह्मां अशथां शुद्धां जीवेद्ब्राह्मणजीविकाम् । । ४.११ । ।
(Ⅲ)
4. 12  
Celui qui désire le bonheur doit chercher le parfait contentement et dompter ses sens ; car le bonheur a pour racine le contentement, et le malheur l'inverse.
- संतोषं परं आस्थाय सुखार्थी संयतो भवेत् ।
संतोषमूलं हि सुखं दुःखमूलं विपर्ययः । । ४.१२ । ।
(Ⅲ)
4. 13  
Un Brahmane sorti de noviciat et qui mène l'un quelconque des genres de vie (précédemment énoncés), doit remplir les devoirs (suivants, dont l'observation) lui assure le ciel, une longue vie et la gloire.
- अतोऽन्यतमया वृत्त्या जीवंस्तु स्नातको द्विजः ।
स्वर्गायुष्ययशस्यानि व्रताणीमानि धारयेत् । । ४.१३ । ।
(Ⅲ)
4. 14  
Il doit toujours, sans se lasser, remplir les obligations qui lui sont prescrites par le Véda, car celui qui les remplit dans la mesure de ses moyens atteint la condition suprême.
- La condition suprême désigne ici comme ailleurs « la délivrance finale ». (Ⅰ)
- वेदोदितं स्वकं कर्म नित्यं कुर्यादतन्द्रितः ।
तद्धि कुर्वन्यथाशक्ति प्राप्नोति परमां गतिम् । । ४.१४ । ।
(Ⅲ)
4. 15  
Dans la prospérité ou dans le malheur, il ne doit pas chercher la richesse avec trop d'avidité, ni par des actes défendus, ni (accepter) de n'importe qui.
- Prasangena « avec avidité » signifierait, suivant Kull., « par des arts qui séduisent les hommes, tels que la musique et le chant ». Le sens que j'ai adopté est autorisé par le commentaire de Nâr. (Ⅰ)
- नेहेतार्थान्प्रसङ्गेन न विरुद्धेन कर्मणा ।
न विद्यमानेष्वर्थेषु नार्त्यां अपि यतस्ततः । । ४.१५ । ।
(Ⅲ)
4. 16  
Qu'il ne s'attache point par sensualité aux objets des sens; qu'il réprime par la raison l'attachement excessif à ceux-ci.
- Par la raison, manasà. B. traduit « (en réfléchissant à leur indignité) dans son cœur ». (Ⅰ)
- इन्द्रियार्थेषु सर्वेषु न प्रसज्येत कामतः ।
अतिप्रसक्तिं चैतेषां मनसा संनिवर्तयेत् । । ४.१६ । ।
(Ⅲ)
4. 17  
Il doit fuir tous les biens qui empêchent l'étude du Véda, et (toujours être occupé à) l'enseigner comme il convient; car c'est là (ce qui lui procurera) la réalisation de ses désirs.
- Yathâtathà est traduit par le Dictionnaire de Saint-Pétersbourg « comme il convient ». D'autre part le commentaire l'explique par kena api upàyena, « par n'importe quel moyen ». (Ⅰ)
- सर्वान्परित्यजेदर्थान्स्वाध्यायस्य विरोधिनः ।
यथा तथाध्यापयंस्तु सा ह्यस्य कृतकृत्यता । । ४.१७ । ।
(Ⅲ)
4. 18  
Il doit vivre ici-bas en mettant ses vêtements, ses paroles, ses pensées en conformité avec son âge, ses occupations, sa fortune, sa science et sa race.
- वयसः कर्मणोऽर्थस्य श्रुतस्याभिजनस्य च ।
वेषवाग्बुद्धिसारूप्यं आचरन्विचरेदिह । । ४.१८ । ।
(Ⅲ)
4. 19  
Il doit toujours avoir sous les yeux ces traités qui développent rapidement la science, qui conduisent à la richesse, qui sont profitables, ainsi que les traités interprétatifs du Véda.
- Les traités interprétatifs du Véda : le mot nigama désigne ici les Aùgas; par çâstra « traité » Manou a en vue les ouvrages sur la religion, les lois, la médecine, l'astrologie, etc. (Ⅰ)
- बुद्धिवृद्धिकराण्याशु धन्यानि च हितानि च ।
नित्यं शास्त्राण्यवेक्षेत निगमांश्चैव वैदिकान् । । ४.१९ । ।
(Ⅲ)
4. 20  
Car plus un homme étudie les traités, plus il acquiert de science, et plus son savoir brille.
- यथा यथा हि पुरुषः शास्त्रं समधिगच्छति ।
तथा तथा विजानाति विज्ञानं चास्य रोचते । । ४.२० । ।
(Ⅲ)
4. 21  
Il doit autant que possible ne jamais négliger les sacrifices aux Sages, aux Dieux, aux Êtres, aux hommes et aux Mânes.
- ऋषियज्ञं देवयज्ञं भूतयज्ञं च सर्वदा ।
नृयज्ञं पितृयज्ञं च यथाशक्ति न हापयेत् । । ४.२१ । ।
(Ⅲ)
4. 22  
Certaines gens connaissant le rituel, accomplissent constamment les (cinq) grands sacrifices dans leurs organes des sens, sans faire aucun effort (extérieurement).
- Extérieurement, c'est-à-dire pour les offrir extérieurement. (Ⅰ)
- एतानेके महायज्ञान्यज्ञशास्त्रविदो जनाः ।
अनीहमानाः सततं इन्द्रियेष्वेव जुह्वति । । ४.२२ । ।
(Ⅲ)
4. 23  
Les uns sacrifient constamment leur respiration dans leur parole, et leur parole dans leur respiration, voyant la récompense impérissable du sacrifice dans (leur) parole et (leur) respiration.
- « Pendant qu'un homme récite un Brâhmana (traité religieux), il est dans l'impossibilité de respirer, et alors il sacrifie sa respiration dans sa parole ; pendant qu'un homme respire, il est dans l'impossibilité de réciter, et alors il sacrifie sa parole dans sa respiration ». (Kull.) (Ⅰ)
- वाच्येके जुह्वति प्राणं प्राणे वाचं च सर्वदा ।
वाचि प्राणे च पश्यन्तो यज्ञनिर्वृत्तिं अक्षयाम् । । ४.२३ । ।
(Ⅲ)
4. 24  
D'autres Brahmanes, voyant par l'œil de la science que l'accomplissement de ces sacrifices a pour base la science, les font toujours par la science seule.
- ज्ञानेनैवापरे विप्रा यजन्त्येतैर्मखैः सदा ।
ज्ञानमूलां क्रियां एषां पश्यन्तो ज्ञानचक्षुषा । । ४.२४ । ।
(Ⅲ)
4. 25  
(Un Brahmane) doit toujours offrir le sacrifice au feu au commencement et à la fin du jour et de la nuit, et accomplir à la fin de chaque quinzaine les sacrifices de la nouvelle et de la pleine lune.
- Les sacrifices de la nouvelle et de la pleine lune sont le darça et le paurnamâsa. (Ⅰ)
- अग्निहोत्रं च जुहुयादाद्यन्ते द्युनिशोः सदा ।
दर्शेन चार्धमासान्ते पौर्णामासेन चैव हि । । ४.२५ । ।
(Ⅲ)
4. 26  
Quand le grain (précédemment recueilli) est épuisé, le Brahmane doit faire une oblation de grain nouveau ; à la fin de chaque saison, il doit accomplir le sacrifice qui a lieu tous les quatre mois, à l'époque du solstice offrir un animal domestique, à la fin de l'année faire les offrandes de soma.
- L'oblation avec du grain nouveau est l'àgrayana;— chaque saison est de quatre mois; — le sacrifice qui a lieu tous les quatre mois (câturmâsya) est appelé ici adhvara. (Ⅰ)
- सस्यान्ते नवसस्येष्ट्या तथा र्त्वन्ते द्विजोऽध्वरैः ।
पशुना त्वयनस्यादौ समान्ते सौमिकैर्मखैः । । ४.२६ । ।
(Ⅲ)
4. 27  
Un Brahmane qui entretient les feux (sacrés), s'il désire vivre longtemps, ne doit pas manger du grain nouveau ou de la viande, avant d'avoir offert les prémices du grain nouveau et (sacrifié) un animal domestique.
- नानिष्ट्वा नवसस्येष्ट्या पशुना चाग्निमान्द्विजः ।
नवान्नं अद्यान्मांसं वा दीर्घं आयुर्जिजीविषुः । । ४.२७ । ।
(Ⅲ)
4. 28  
Car ses feux (sacrés), avides de grain nouveau et de viande, s'ils n'ont pas été honorés par les prémices du grain et par l'offrande d'un animal domestique, cherchent à dévorer ses souffles vitaux.
- Les souffles vitaux, prânâs, c'est-à-dire son existence. (Ⅰ)
- नवेनानर्चिता ह्यस्य पशुहव्येन चाग्नयः ।
प्राणानेवात्तुं इच्छन्ति नवान्नामिषगर्धिनः । । ४.२८ । ।
(Ⅲ)
4. 29  
Qu'aucun hôte ne séjourne dans sa maison sans être honoré autant que possible d'un siège, d'aliments, d'une couche, d'eau ou de racines et fruits.
- आसनाशनशय्याभिरद्भिर्मूलफलेन वा ।
नास्य कश्चिद्वसेद्गेहे शक्तितोऽनर्चितोऽतिथिः । । ४.२९ । ।
(Ⅲ)
4. 30  
Les hérétiques, les gens qui ont des occupations défendues, ceux qui vivent comme des chats, les gens perfides, les sceptiques et ceux qui vivent comme des hérons, il ne doit pas les honorer même d'une parole.
- Les gens qui vivent comme des chats sont les hypocrites. Cf. plus bas au v. 196, la définition de ceux qui vivent comme des hérons. (Ⅰ)
- पाषाण्डिनो विकर्मस्थान्बैडालव्रतिकाञ् शठान् ।
हैतुकान्बकवृत्तींश्च वाङ्गात्रेणापि नार्चयेत् । । ४.३० । ।
(Ⅲ)
4. 31  
Il doit honorer (en leur donnant part) aux offrandes destinées aux Dieux et aux Mânes les Brahmanes maîtres de maison, instruits, qui ont quitté leur précepteur après avoir étudié le Véda et accompli leurs vœux ; mais qu'il évite ceux qui sont tout le contraire.
- Peut-être faut-il avec B. séparer pour le sens vedavidyâvratasnâtân de çrotriyân grhamedhinalï et en faire deux termes différents : « ceux qui sont devenus Snâtakas après avoir étudié le Véda ou accompli leurs vœux, (et) les maîtres de maison qui sont çrotriyas (instruits) ». (Ⅰ)
- वेदविद्याव्रतस्नाताञ् श्रोत्रियान्गृहमेधिनः ।
पूजयेद्धव्यकव्येन विपरीतांश्च वर्जयेत् । । ४.३१ । ।
(Ⅲ)
4. 32  
Selon ses moyens un maître de maison doit donner (des aliments) à ceux qui ne cuisent pas pour eux-mêmes (tels que les étudiants ou les religieux mendiants), et attribuer une part à (tous) les êtres, sans (toutefois) qu'il en éprouve aucun détriment.
- शक्तितोऽपचमानेभ्यो दातव्यं गृहमेधिना ।
संविभागश्च भूतेभ्यः कर्तव्योऽनुपरोधतः । । ४.३२ । ।
(Ⅲ)
4. 33  
Un (Brahmane) sorti de noviciat, étant pressé par la faim, peut implorer des secours d'un roi, ou d'une personne pour laquelle il sacrifie, ou de son élève, mais d'aucun autre ; telle est la règle.
- D'un roi « de la caste des Kchatriyas ». (Kull.) — Yâjya « une personne pour laquelle il sacrifie » est traduit par d'autres « le sacrificateur ». (Ⅰ)
- राजतो धनं अन्विच्छेत्संसीदन्स्नातकः क्षुधा ।
याज्यान्तेवासिनोर्वापि न त्वन्यत इति स्थितिः । । ४.३३ । ।
(Ⅲ)
4. 34  
Un (Brahmane) sorti de noviciat qui est en état (de se procurer sa subsistance) ne doit jamais se laisser périr de faim, ni porter des vêtements vieux ou sales, quand il a du bien.
- Se procurer sa subsistance « par sa science ou par d'autres moyens ». (Kull.) (Ⅰ)
- न सीदेत्स्नातको विप्रः क्षुधा शक्तः कथं चन ।
न जीर्णमलवद्वासा भवेच्च विभवे सति । । ४.३४ । ।
(Ⅲ)
4. 35  
Qu'il ait les cheveux, les ongles, la barbe coupés, qu'il soit le maître de ses sens, qu'il porte des vêtements blancs, qu'il soit pur, constamment appliqué à l'étude du Véda et à ce qui peut lui être salutaire.
- क्ल्प्तकेशनखश्मश्रुर्दान्तः शुक्लाम्बरः शुचिः ।
स्वाध्याये चैव युक्तः स्यान्नित्यं आत्महितेषु च । । ४.३५ । ।
(Ⅲ)
4. 36  
Qu'il porte un bâton de bambou, un pot plein d'eau, un cordon sacré, une poignée d'herbe kousa et deux boucles d'oreilles brillantes en or.
- वैणवीं धारयेद्यष्टिं सोदकं च कमण्डलुम् ।
यज्ञोपवीतं वेदं च शुभं रौक्मे च कुण्डले । । ४.३६ । ।
(Ⅲ)
4. 37  
Il ne doit point regarder le soleil quand il se lève ou quand il se couche, quand il est éclipsé, quand il se reflète dans l'eau, ou quand il est à son zénith.
- नेक्षेतोद्यन्तं आदित्यं नास्तं यान्तं कदा चन ।
नोपसृष्टं न वारिस्थं न मध्यं नभसो गतम् । । ४.३७ । ।
(Ⅲ)
4. 40  
Quelque désir fougueux qu'il éprouve, il ne doit point approcher sa femme à l'époque des règles, ni coucher avec elle dans le même lit.
- Pramatta, littéralement « en rut »; à propos de cette prescription cf. III, 45 sqq. (Ⅰ)
- नोपगच्छेत्प्रमत्तोऽपि स्त्रियं आर्तवदर्शने ।
समानशयने चैव न शयीत तया सह । । ४.४० । ।
(Ⅲ)
4. 41  
Car lorsqu'un homme approche une femme qui a ses règles, sagesse, énergie, force, vue, vitalité, (tout) dépérit (en lui).
- Tejas « énergie » signifie aussi gloire. (Ⅰ)
- रजसाभिप्लुतां नारीं नरस्य ह्युपगच्छतः ।
प्रज्ञा तेजो बलं चक्षुरायुश्चैव प्रहीयते । । ४.४१ । ।
(Ⅲ)
4. 42  
(Mais) s'il évite sa femme quand elle a ses règles, sagesse, énergie, force, vue, vitalité, (tout) croît (en lui).
- तां विवर्जयतस्तस्य रजसा समभिप्लुताम् ।
प्रज्ञा तेजो बलं चक्षुरायुश्चैव प्रवर्धते । । ४.४२ । ।
(Ⅲ)
4. 43  
Il ne doit pas manger avec sa femme, ni la regarder quand elle mange, éternue, bâille, ou quand elle est assise nonchalamment.
- Suivant Kull. « avec sa femme » signifie « dans le même plat, ekapâtre ». (Ⅰ)
- नाश्नीयाद्भार्यया सार्धं नैनां ईक्षेत चाश्नतीम् ।
क्षुवतीं जृम्भमाणां वा न चासीनां यथासुखम् । । ४.४३ । ।
(Ⅲ)
4. 44  
Un Brahmane qui tient à son énergie, ne doit point regarder sa (femme) lorsqu'elle s'applique du kohol sur les yeux, quand elle se parfume d'essences, quand elle est sans vêtement, ou quand elle accouche.
- Le kohol ou poudre d'antimoine dont les femmes en Orient se peignent les paupières. (Ⅰ)
- नाञ्जयन्तीं स्वके नेत्रे न चाभ्यक्तां अनावृताम् ।
न पश्येत्प्रसवन्तीं च तेजस्कामो द्विजोत्तमः । । ४.४४ । ।
(Ⅲ)
4. 83  
Qu'il évite (dans la colère) d'empoigner les cheveux ou de donner des coups sur la tête ; quand il a baigné sa tête, qu'il ne touche aucun de ses membres avec de l'huile de sésame.
- Empoigner les cheveux « les siens ou ceux d'un autre ». (Kull.) — Quand il a baigné sa tête « dans l'huile de sésame ». (Kull.) Il est probable qu'au vers précédent il s'agit aussi d'un bain d'huile. (Ⅰ)
- केशग्रहान्प्रहारांश्च शिरस्येतान्विवर्जयेत् ।
शिरःस्नातश्च तैलेन नाङ्गं किं चिदपि स्पृशेत् । । ४.८३ । ।
(Ⅲ)
4. 84  
Qu'il n'accepte rien d'un roi non issu de (caste) kchatriya, d'un boucher, d'un fabricant d'huile, d'un débitant de liqueurs, ni de celui qui vit (du produit) d'un lupanar.
- On a vu plus haut qu'il y avait parfois des rois Soudras. — Un débitant de liqueurs, littéralement « celui qui a pour enseigne un étendard. » (Ⅰ)
- न राज्ञः प्रतिगृह्णीयादराजन्यप्रसूतितः ।
सूनाचक्रध्वजवतां वेशेनैव च जीवताम् । । ४.८४ । ।
(Ⅲ)
4. 85  
Une presse à huile est aussi (mauvaise) que dix boucheries, une taverne que dix presses à huile, un lupanar que dix tavernes, un roi (non kchatriya) que dix lupanars.
- Joly imprime veçyâ au lieu de veça, « un roi est l'égal des prostituées » ; mais la gradation est plus régulière avec veça. (Ⅰ)
- दशसूनासमं चक्रं दशचक्रसमो ध्वजः ।
दशध्वजसमो वेशो दशवेशसमो नृपः । । ४.८५ । ।
(Ⅲ)
4. 86  
Un (tel) roi est tenu pour l'égal d'un boucher qui tiendrait dix mille boucheries; un présent de lui est (chose) horrible.
- दश सूणासहस्राणि यो वाहयति सौनिकः ।
तेन तुल्यः स्मृतो राजा घोरस्तस्य प्रतिग्रहः । । ४.८६ । ।
(Ⅲ)
4. 87  
Celui qui reçoit des présents d'un roi avaricieux et transgresseur de la Loi ira successivement dans les vingt et un enfers suivants :
- यो राज्ञः प्रतिगृह्णाति लुब्धस्योच्छास्त्रवर्तिनः ।
स पर्यायेण यातीमान्नरकानेकविंशतिम् । । ४.८७ । ।
(Ⅲ)
4. 88  
Tâmisra, Andhatâmisra, Mahâraourava, Raourava, Kâlasoûtra, Mahânaraka,
- तामिस्रं अन्धतामिस्रं महारौरवरौरवौ ।
नरकं कालसूत्रं च महानरकं एव च । । ४.८८ । ।
(Ⅲ)


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