Shvetashvatara upanishad
> Shvetashvatara upanishad  >
16 Slokas | Page 1 / 1
(Version Sanskrit)


Afficher / Cacher
(Ⅳ)

settings contact_support arrow_upward home menu

1.   
ॐ सहनाववतु । सह नौ भुनक्तु । सह वीर्यं करवावहै ।
अग्निर्यत्राभिमथ्यते वायुर्यत्राधिरुध्यते ।
अङ्गुष्ठमात्रः पुरुषोऽन्तरात्मा सदा जनानां हृदये सन्निविष्टः ।
1. 1  
ब्रह्मवादिनो वदन्ति ।
भावग्राह्यमनीडाख्यं भावाभावकरं शिवम् ।
महान् प्रभुर्वै पुरुषः सत्वस्यैष प्रवर्तकः ।
- Les étudiants de Brahman (c.-à-d. des Védas) discutent entre eux : Quelle est la cause première ? Est-ce Brahman ? D'où venons-nous ? Pourquoi vivons-nous ? Où trouverons- nous le repos ultime ? Sous les ordres de qui sommes-nous assujettis, nous qui connaissons Brahman, à la loi de joie et de souffrance ? (Ⅳ)
1. 2  
कालः स्वभावो नियतिर्यदृच्छा भूतानि योनिः पुरुष इति चिन्त्या ।
क्षरं प्रधानममृताक्षरं हरः क्षरात्मानावीशते देव एकः ।
- Le temps, la nature, la loi, le hasard, la matière, l'énergie, l'intelligence – aucun d'eux, ni pris en soi ni combinés, ne se prête à un examen en raison de leur origine propre, de leur identité et de l'existence du soi. Le soi non plus n'est pas un agent libre, étant sous l'emprise de la joie et de la souffrance. (Ⅳ)
1. 3  
ते ध्यानयोगानुगता अपश्यन् देवात्मशक्तिं स्वगुणैर्निगूढाम् ।
त्रिरुन्नतं स्थाप्य समं शरीरं हृदीन्द्रियाणि मनसा सन्निवेश्य ।
- Pratiquant la méthode de la méditation, les étudiants de Brahman réalisèrent cet Être qui est la Divinité pour la religion, le Soi pour la philosophie et l'Énergie pour la science; qui existe en tant que puissance lumineuse en tout être; qui est la source de l'intellect, des émotions et de la volonté; qui est l'Un sans second; qui préside à toutes les causes énumérées ci-dessus (I-), présent depuis le commencement du temps mais prenant fin avec l'âme individuelle; et qui était resté incompréhensible en raison des limitations de leur propre intellect. (Ⅳ)
1. 4  
तमेकनेमिं त्रिवृतं षोडशान्तं शतार्धारं विंशतिप्रत्यराभिः ।
तिलेषु तैलं दधिनीव सर्पि रापः स्रोतःस्वरणीषु चाग्निः ।
- Nous L'évoquons comme l'univers à l'image d'une roue qui a une jante munie d'un triple pneu, seize extrémités, cinquante rayons, vingt contre-rayons et six octades; qui est mue sur trois chemins différents au moyen d'une courroie d'entraînement, unique mais néanmoins tissée d'innombrables brins; et dont chaque révolution donne naissance à la dualité . (Ⅳ)
1. 5  
पञ्चस्रोतोम्बुं पञ्चयोन्युग्रवक्रां पञ्चप्राणोर्मिं पञ्चबुद्ध्यादिमूलाम् ।
पुरुष एवेदँ सर्वं यद् भूतं यच्च भव्यम् ।
- Nous L'évoquons, dans Sa manifestation de l'univers, semblable à une rivière qui réunit les eaux de cinq ruisseaux ; qui décrit cinq larges méandres, dus à cinq causes; qui possède les cinq souffles (Pranas) en guise de vagues; l'esprit – à la base de la quintuple perception – en guise de source, avec cinq tourbillons; les cinq souffrances en guise de rapides; et qui possède cinquante divisions, et cinq affluents. (Ⅳ)
1. 6  
सर्वाजीवे सर्वसंस्थे बृहन्ते अस्मिन् हंसो भ्राम्यते ब्रह्मचक्रे ।
सर्वानन शिरोग्रीवः सर्वभूतगुहाशयः ।
- En cette roue infinie de Brahman, en quoi tout vit et repose, l'âme pèlerine est entraînée en tourbillon. Dès lors qu'elle sait que l'âme individuelle (jiva), jusque là considérée comme séparée, est elle-même la Force qui meut la roue, l'âme pèlerine atteint l'immortalité par la grâce de Sa bénédiction . (Ⅳ)
1. 7  
उद्गीतमेतत्परमं तु ब्रह्म तस्मिंस्त्रयं सुप्रतिष्ठाऽक्षरं च ।
ऋचो अक्षरे परमे व्योमन् यस्मिन्देवा अधि विश्वे निषेदुः ।
- Tel est le Brahman suprême, et Il est expressément déclaré tel. En Cela est enclose la triade divine . Il est le support ferme, et Il est l'impérissable. Par la connaissance de l'essence cachée de cette vérité, les connaisseurs du Véda se vouent à Brahman, se fondent en Lui, et sont libérés des naissances. (Ⅳ)
1. 8  
संयुक्तमेतत् क्षरमक्षरं च व्यक्ताव्यक्तं भरते विश्वमीशः ।
सङ्कल्पनस्पर्शनदृष्टिमोहैर्ग्रासांबुवृष्ट्यात्मविवृद्धिजन्म ।
- Le Seigneur soutient cet univers, qui consiste en une combinaison de périssable et d'impérissable, de manifesté et de non-manifesté. Aussi longtemps que le soi n'a pas connaissance du Seigneur, il reste attaché aux plaisirs du monde et captif; mais quand il Le connaît, toutes ses chaînes tombent. (Ⅳ)
1. 9  
ज्ञाज्ञौ द्वावजावीशनीशावजा ह्येका भोक्तृभोग्यार्थयुक्ता ।
ज्ञात्वा देवं सर्वपाशापहानिः क्षीणैः वलेशेर्जन्ममृत्युप्रहाणिः ।
- Le sujet conscient et l'objet inconscient, le maître et l'esclave, sont tous deux non-nés. Elle aussi , qui est occupée à provoquer la relation du jouisseur et de l'objet dont il jouit (ou entre ces deux), est non-née. Quand il est arrivé à la réalisation que ces trois-ci sont Brahman, le soi devient infini, universel et libéré du sentiment qu'il est est l'auteur de ses actes. (Ⅳ)
1. 10  
क्षरं प्रधानममृताक्षरं हरः क्षरात्मानावीशते देव एकः ।
गुणान्वयो यः फलकर्मकर्ता कृतस्य तस्यैव स चोपभोक्ता ।
- La matière est périssable, la Divinité est impérissable, immortelle. Lui, l'unique Divinité, règne sur la matière périssable et les âmes individuelles. En méditant sur Lui, en s'unissant à Lui et en devenant un avec Lui, se produit à terme la cessation de toute illusion. (Ⅳ)
1. 11  
ज्ञात्वा देवं सर्वपाशापहानिः क्षीणैः वलेशेर्जन्ममृत्युप्रहाणिः ।
ततः परं ब्रह्म परं बृहन्तं यथानिकायं सर्वभूतेषु गूढम् ।
- Avec la connaissance de la Divinité, toutes les chaînes tombent. En même temps que décroît l'ignorance, cessent naissance et mort. En méditant sur Lui, on va audelà de la conscience liée au corps, on atteint le troisième état, à savoir la maîtrise universelle. Tout désir étant comblé, on est devenu l'Un sans second. (Ⅳ)
1. 12  
एतज्ज्ञेयं नित्यमेवात्मसंस्थं नातः परं वेदितव्यं हि किञ्चित् ।
एष देवो विश्वकर्मा महात्मा सदा जनानां हृदये सन्निविष्टः ।
- Et ceci, on doit le reconnaître comme ayant éternellement existé en notre propre Soi. Vraiment, il n'y a rien à connaître au-delà de ceci. En résultat de la méditation, le jouisseur, l'objet dont il jouit et le pouvoir qui provoque la jouissance – sont tous trois reconnus comme étant les trois aspects de Brahman. (Ⅳ)
1. 13  
वह्नेर्यथा योनिगतस्य मूर्तिनर् दृश्यते नैव च लिङ्गनाशः ।
विश्वतश्चक्षुरुत विश्वतोमुखो विश्वतोबाहुरुत विश्वतस्पात् ।
- Le feu n'est pas perceptible à sa source – le bâton à feu – avant d'être lancé en combustion par friction . L'essence subtile du feu, néanmoins, n'a jamais été absente du bâton; car le feu peut être obtenu depuis sa source, le bâton à feu, à chaque fois qu'on le frotte. Il en est ainsi de l'état de l'Atman avant et après sa réalisation. C'est en méditant sur le Pranava que l'Atman est manifestement perçu à l'intérieur du corps, mais il était là à l'état latent bien avant la réalisation. (Ⅳ)
1. 14  
स्वदेहमरणिं कृत्वा प्रणवं चोत्तरारणिम् ।
स्वभावमेके कवयो वदन्ति कालं तथान्ये परिमुह्यमानाः ।
- Si l'on fait de son propre corps le morceau de bois du bas, et du Pranava celui du haut, et que l'on pratique le barattage sous forme de méditation, on devrait réaliser Dieu comme on trouverait un objet caché. (Ⅳ)
1. 15-16  
तिलेषु तैलं दधिनीव सर्पि रापः स्रोतःस्वरणीषु चाग्निः ।
ते ध्यानयोगानुगता अपश्यन् देवात्मशक्तिं स्वगुणैर्निगूढाम् ।
(16) सर्वव्यापिनमात्मानं क्षीरे सर्पिरिवार्पितम् ।
सर्वा दिश ऊर्ध्वमधश्च तिर्यक् प्रकाशयन् भ्राजते यद्वनड्वान् ।
- Ainsi que l'huile dans les graines de sésame, le beurre dans le lait caillé, l'eau dans les sources souterraines, le feu dans le bois, ainsi ce Soi est perçu dans le soi . Celui qui, s'appuyant sur l'honnêteté, le contrôle de soi et la concentration, part en quête – inlassablement – de ce Soi, lequel est omniprésent à la façon du beurre contenu dans le lait, et tire ses racines de la connaissance de soi et de la méditation – celui-là devient ce Brahman suprême, destructeur de l'ignorance. (Ⅳ)


Page: 1
Chapitre 1
1| | | | | |
>>