Shvetashvatara upanishad
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22 Slokas | Page 1 / 1
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(Ⅳ)

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4. 1  
य एकोऽवर्णो बहुधा शक्तियोगाद् वरणाननेकान् निहितार्थो दधाति ।
यच्च स्वभावं पचति विश्वयोनिः पाच्यांश्च सर्वान् परिणामयेद् यः ।
- Puisse cet Être divin, qui, bien que Lui-même incolore, donne naissance à l'infinie variété des couleurs en vertu de Son propre pouvoir et pour Ses propres fins inscrutables, et qui finalement dissout le monde tout entier en Lui-même – puisse-t-Il nous conférer des pensées droites ! (Ⅳ)
4. 2  
तदेवाग्निस्तदादित्यस्तद्वायुस्तदु चन्द्रमाः
तद् वेदगुह्योपनिषत्सु गूढं तद् ब्रह्मा वेदते ब्रह्मयोनिम् ।
- Cela en Soi-même est le feu, Cela est le soleil, Cela est l'air, Cela est la lune, Cela est le firmament étoilé, Cela est Brahman, Cela est les eaux, Cela est Prajapati . (Ⅳ)
4. 3  
त्वं स्त्री पुमानसि त्वं कुमार उत वा कुमारी ।
द्वा सुपर्णा सयुजा सखाया समानं वृक्षं परिषस्वजाते ।
- Tu es la femme et Tu es l'homme, Tu es le jeune homme et la jeune vierge aussi. Tu es le vieil homme qui va chancelant, penché sur son bâton. Tu es né, Tes visages tournés vers tous les horizons. (Ⅳ)
4. 4  
नीलः पतङ्गो हरितो लोहिताक्षस्तडिद्गर्भ ऋतवः समुद्राः ।
नीहारधूमार्कानिलानलानां खद्योतविद्युत्स्फटिकशशीनाम् ।
- Tu es le papillon d'un bleu profond et le perroquet vert aux yeux rouges. Tu es la nuée tonnante, les saisons et les océans. Tu es sans commencement, déployé au-delà du temps et de l'espace. Tu es Celui de qui tous les mondes sont nés. (Ⅳ)
4. 5  
अजामेकां लोहितशुक्लकृष्णां बह्वीः प्रजाः सृजमानां सरूपाः ।
अणोरणीयान् महतो महीयानात्मा गुहायां निहितोऽस्य जन्तोः ।
- Il existe une femelle unique, de couleurs rouge, blanche et noire, qui est sans naissance et qui enfante de nombreux rejetons à sa ressemblance. Contre son flanc est allongé amoureusement un mâle non-né, tandis qu'un autre mâle, également sans naissance, l'abandonne après avoir joui d'elle. (Ⅳ)
4. 6  
द्वा सुपर्णा सयुजा सखाया समानं वृक्षं परिषस्वजाते ।
द्वे अक्षरे ब्रह्मपरे त्वनन्ते विद्याविद्ये निहिते यत्र गूढे ।
- Deux oiseaux au plumage de toute beauté, amis inséparables, sont perchés sur le même arbre. L'un mange avec délectation les fruits de l'arbre, l'autre ne mange pas et contemple son compagnon . (Ⅳ)
4. 7  
समाने वृक्षे पुरुषो निमग्नोऽनीशया शोचति मुह्यमानः ।
समे शुचौ शर्करावह्निवालिका  विवर्जिते शब्दजलाश्रयादिभिः ।
- Reposant sur le même arbre, l'âme individuelle se laisse entraîner (dans le courant de la vie) et se sent misérable, assujettie à l'illusion par oubli de sa nature divine. Quand elle aperçoit son co-résident, le Seigneur de toutes choses, à qui tous les fervents rendent grâce, elle réalise que toute grandeur est Sienne, et se trouve dès lors soulagée de toute misère. (Ⅳ)
4. 8  
ऋचो अक्षरे परमे व्योमन् यस्मिन्देवा अधि विश्वे निषेदुः ।
एकैक जालं बहुधा विकुर्वन्नस्मिन् क्षेत्रे संहरत्येष देवः ।
- De quel profit sont les Védas à celui qui ne connaît pas cet Être éthéré, le plus haut, l'indestructible, en qui résident les dieux et les Védas ? Seuls ceux qui connaissent Cela sont emplis de satisfaction. (Ⅳ)
4. 9  
छन्दांसि यज्ञाः क्रतवो व्रतानि भूतं भव्यं यच्च वेदा वदन्ति ।
ज्ञाज्ञौ द्वावजावीशनीशावजा ह्येका भोक्तृभोग्यार्थयुक्ता ।
- Le Seigneur de la Maya (cf. shloka III-) projette les Védas, les sacrifices, les pratiques spirituelles, celles du passé et celles du futur, les observances religieuses, toutes les déclarations contenues dans les Védas, ainsi que le monde en son entier, y compris nous-mêmes. L'autre (mâle, oiseau, âme – cf. IV- à 8), une fois de plus, est limité par la Maya sur tous ces plans. (Ⅳ)
4. 10  
मायां तु प्रकृतिं विद्यान्मायिनं च महेश्वरम् ।
य एको जालवानीशत ईशनीभिः सर्वांल्लोकानीशत ईशनीभिः ।
- Sache dorénavant que la Nature est la Maya, et que le Dieu Suprême est le Seigneur de la Maya. Le monde tout entier est empli d'êtres qui constituent Ses parties. (Ⅳ)
4. 11  
यो योनिं योनिमधितिष्ठत्येको यस्मिन्निदाम् सं च विचैति सर्वम् ।
यो योनिं योनिमधितिष्ठत्येको विश्वानि रूपाणि योनीश्च सर्वाः ।
- On atteint une paix infinie dès lors qu'on réalise cet adorable Seigneur radieux de Sa propre splendeur, Celui qui octroie les grâces, Celui qui – en dépit de Son unicité – préside aux aspects les plus variés de Prajapati, Celui en qui se dissoudra cet univers, en qui cet univers déploie son infinie variété d'apparences. (Ⅳ)
4. 12  
यो देवानां प्रभवश्चोद्भवश्च विश्वाधिपो रुद्रो महर्षिः ।
यो देवानामधिपो यस्मिन्ल्लोका अधिश्रिताः ।
- Puisse-t-Il, Lui qui créa les dieux et les fait vivre; Lui qui fut le témoin de la naissance de l'Âme Cosmique; Lui qui confère félicité et sagesse à ses fervents, détruisant leurs souillures et leurs souffrances, et punissant tout manquement à la loi – puisse-t-Il, Lui le grand Voyant et le Seigneur de toutes les créatures, nous octroyer des pensées droites ! (Ⅳ)
4. 13  
यो देवानामधिपो यस्मिन्ल्लोका अधिश्रिताः ।
यो देवो अग्नौ योऽप्सु यो विश्वं भुवनमाविवेश ।
- Que tous nous offrions notre adoration, accompagnée d'oblations, à cet Être divin merveilleux, qui est le Seigneur des divinités, qui gouverne les bipèdes et les quadrupèdes, et en qui reposent les mondes. (Ⅳ)
4. 14  
सूक्ष्मातिसूक्ष्मं कलिलस्य मध्ये विश्वस्य स्रष्ठारमनेकरूपम् ।
स्थूलानि सूक्ष्माणि बहूनि चैव रूपाणि देही स्वगुणैर्वृणोति ।
- On atteint à une paix infinie dès lors qu'on réalise cet Unique merveilleux, qui est plus subtil que l'infiniment subtil, qui crée le monde du sein du chaos, qui assume l'infinie variété des formes, et qui est le seul, l'unique Être, incluant l'univers en Luimême. (Ⅳ)
4. 15  
स एव काले भुवनस्य गोप्ता विश्वाधिपः सर्वभूतेषु गूढः ।
स तन्मयो ह्यमृत ईशसंस्थो ज्ञः सर्वगो भुवनस्यास्य गोप्ता ।
- Lui seul est le protecteur du monde au moment approprié. Il est le Seigneur de l'univers, celé dans toutes les créatures. En Lui, ont leur fondement les divins Sages et les dieux. Le réalisant ainsi, on brise les chaînes de la mort. (Ⅳ)
4. 16  
घृतात् परं मण्डमिवातिसूक्ष्मं ज्ञात्वा शिवं सर्वभूतेषु गूढम् ।
छन्दांसि यज्ञाः क्रतवो व्रतानि भूतं भव्यं यच्च वेदा वदन्ति ।
- On est libéré de toutes les chaînes dès lors qu'on réalise l'Unique merveilleux qui inclut le monde en son entier, et qui Se dissimule en tous les êtres sous une forme d'une extrême subtilité, telle une essence plus fine que le beurre clarifié . (Ⅳ)
4. 17  
एष देवो विश्वकर्मा महात्मा सदा जनानां हृदये सन्निविष्टः ।
एषो ह देवः प्रदिशोऽनु सर्वाः पूर्वो ह जातः स उ गर्भे अन्तः ।
- Cette Divinité, qui créa l'univers et se répand en toutes choses, demeure en permanence au coeur des créatures, où Elle prend des limites définissables par les contours des émotions, de l'intellect, de la volonté et de l'imagination. Ceux qui réalisent ceci deviennent immortels. (Ⅳ)
4. 18  
यदाऽतमस्तान्न दिवा न रात्रिः न सन्नचासच्छिव एव केवलः ।
यदात्मतत्त्वेन तु ब्रह्मतत्त्वं दीपोपमेनेह युक्तः प्रपश्येत् ।
- Quand est dispersée l'ignorance, il n'y a plus ni jour ni nuit, ni être ni nonêtre. Il n'y a que cet Unique, ce Propice, qui est impérissable et digne de l'adoration du Créateur lui-même. De Lui émana l'antique sagesse. (Ⅳ)
4. 19  
नैनमूर्ध्वं न तिर्यञ्चं न मध्ये न परिजग्रभत् ।
नैव स्त्री न पुमानेष न चैवायं नपुंसकः ।
- Nul ne peut Le saisir, que ce soit par le dessus, par le travers ou par le milieu. Nul qui soit égal à Lui, au nom glorieux entre tous. (Ⅳ)
4. 20  
न संदृशे तिष्ठति रूपमस्य न चक्षुषा पश्यति कश्चनैनम् ।
नवद्वारे पुरे देही हंसो लेलायते बहिः ।
- Sa forme ne se situe pas dans le champ de nos sens. Nul ne peut Le perce - voir de ses yeux. Ceux qui Le connaissent au moyen de leur faculté intuitive, et Le trouvent siégeant dans leur coeur, deviennent immortels. (Ⅳ)
4. 21  
अजात इत्येवं कश्चिद्भीरुः प्रपद्यते ।
अजामेकां लोहितशुक्लकृष्णां बह्वीः प्रजाः सृजमानां सरूपाः ।
- Certains, malgré leur frayeur, T'approchent avec la pensée que Tu es le nonné. Ô Rudra (cf. shloka III-), daigne étendre sur moi la protection de ce visage bienveillant, qui est l'un de Tes visages. (Ⅳ)
4. 22  
मा नस्तोके तनये मा न आयुषि मा नो गोषु मा न अश्वेषु रीरिषः ।
मायां तु प्रकृतिं विद्यान्मायिनं च महेश्वरम् ।
- Ne nous cause pas de tort, par égard pour nos enfants, nos petits-enfants, et notre vie, par égard pour notre bétail et nos montures. Ne détruis pas nos héros dans Ta fureur, ô Rudra. C'est avec des offrandes que nous T'invoquons. (Ⅳ)


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Chapitre 4
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