Le carnet de citations de  Sylvain (Fr)  2043 citations | Page 40 / 82


settings contact_support arrow_upward menu home


L es gens ne devraient pas toujours tant réfléchir à ce qu'ils doivent faire, ils devraient plutôt penser à ce qu'ils doivent être. S'ils étaient seulement bons et conformes à leur nature, leurs oeuvres pourraient briller d'une vive clarté. Si tu es juste, tes oeuvres le sont aussi. Ne pense pas mettre ton salut sur un " agir " : c'est sur un être qu'il faut le placer. Car les oeuvres ne nous sanctifient pas, mais nous devons sanctifier les oeuvres. Et même s'il s'agit des oeuvres les plus pieuses, elles ne nous sanctifient pas le moins du monde parce que nous les accomplissons : mais dans la mesure où nous avons l'être et l'essence, nous sanctifions notre agir, que ce soit manger, dormir, veiller ou n'importe quoi d'autre. L'important n'est pas tant ce qu'on fait ni de quel genre sont les oeuvres que comment est le fond des oeuvres. Le fond dont dépend si l'essence de l'homme est bonne, le fond aussi d'où les oeuvres de l'homme reçoivent leur valeur, est que notre coeur soit entièrement tourné vers Dieu.


church Citation 1183  | 
Oeuvres, Gallimard 1987 

share



M ets donc le levier en toi et quitte-toi ! Car, en vérité ! si tu ne te fuis pas d'abord, alors, où que tu fuies, tu trouveras toujours empêchement et trouble. Les gens qui cherchent la paix dans les choses extérieures : dans les lieux et dans les modalités, par les hommes ou par les choses, par l'absence de logis, la pauvreté et la bassesse de condition - quelque bonne apparence que cela puisse avoir, tout cela n'est pourtant rien et ne donne pas la paix ! Ceux qui cherchent ainsi, cherchent tout à fait à contresens : plus ils vont loin moins ils trouvent ce qu'ils cherchent. Ils vont comme quelqu'un qui s'est trompé de chemin : plus il va loin plus il s'égare. Qui quitte sa volonté, qui se quitte lui-même, il a quitté le monde entier, aussi bien que si celui-ci était son bien propre et s'il l'avait possédé avec pleine puissance.


church Citation 1182  | 
Oeuvres, Gallimard 1987 

share



O n peut concevoir la chaleur sans le feu et la lumière sans le soleil, mais on ne peut concevoir Dieu sans l'âme ni l'âme sans Dieu, tant ils sont un.


church Citation 1181  | 
Extrait de Dieu au-delà de Dieu 

share



L 'instant où Dieu créa le premier homme, et l'instant où le dernier doit disparaître, et l'instant où je parle, sont égaux en Dieu et ne sont qu'un instant.


church Citation 1180  | 
Extrait de Sermon 

share



I l n'est si bon conseil pour trouver Dieu que de laisser Dieu. Que l'homme aille loin ou près, Dieu ne va jamais loin, il demeure toujours proche.


church Citation 1179  | 
Extrait de Discours du discernement 

share



D ans le Un on trouve Dieu, et il faut que devienne Un celui qui doit trouver Dieu.


church Citation 1178  | 
Extrait de De l'homme noble 

share



U ne sincère et complète abnégation est une vertu préférable à toutes les vertus. Aucune oeuvre d'importance ne peut être faite sans elle.


church Citation 1177  | 
Extrait de l' Instruction spirituelle 

share



D ieu a établi l'âme dans la libre détermination d'elle-même, en sorte qu'il ne veut rien lui imposer au-dessus de sa libre volonté, ni exiger d'elle quelque chose qu'elle ne veut pas.


church Citation 1176  | 
Extrait de De la colère de l'âme et de son vrai bien 

share



E n vérité, si un homme abandonnait un royaume et le monde entier et qu'il se garde lui-même, il n'aurait rien abandonné.


church Citation 1175  | 
Extrait de Les traités 

share



B eaucoup de maîtres prônent l'amour comme ce qui est le plus haut, tel saint Paul quand il dit : "Quelque tâche que j'entreprenne, si je n'ai pas l'amour je ne suis rien." Mais je mets le détachement encore au-dessus de l'amour. D'abord pour cette raison : le meilleur dans l'amour est qu'il m'oblige à aimer Dieu. Or c'est quelque chose de beaucoup plus important d'obliger Dieu à venir à moi que de m'obliger à aller à Dieu, et cela parce que ma béatitude éternelle repose sur ce que Dieu et moi devenions un. Car Dieu peut entrer en moi d'une façon plus intime et s'unir à moi mieux que je ne peux m'unir à lui. Or, que le détachement oblige Dieu à venir à moi, je le prouve ainsi : tout être se tient volontiers dans le lieu naturel qui lui est propre. Le lieu naturel de Dieu qui lui est propre par excellence est l'unité et la pureté, or celles-ci reposent sur le détachement. C'est pourquoi Dieu ne peut pas s'empêcher de se donner lui-même à un coeur détaché. La seconde raison pour laquelle je mets le détachement au-dessus de l'amour est celle-ci : si l'amour m'amène au point de tout endurer pour Dieu, le détachement m'amène au point de n'être plus réceptif que pour Dieu. Or c'est ce qui est le plus haut. Car dans la souffrance l'homme a toujours encore un regard sur la créature par laquelle il souffre; par le détachement au contraire il se tient libre et vide de toutes les créatures.


church Citation 1174  | 
Oeuvres, Gallimard 1987 

share



O mon âme,
sors ! Dieu, entre !
Sombre tout mon être,
en Dieu qui est non-être,
sombre en ce fleuve sans fond !
Si je te fuis,
Tu viens à moi.
Si je me perds
Toi, je Te trouve,
Ô Bien suressentiel !


church Citation 1173  | 
Oeuvres, GRANUM SINAPIS, VIII 

share



D evient tel un enfant,
rends-toi sourd et aveugle !
Tout ton être devenir néant,
dépasse tout être et tout néant !
Laisse le lieu, laisse le temps,
et les images également !
Si tu vas par aucune voie
sur le sentier étroit,
tu parviendras jusqu'à
l'empreinte du désert.


church Citation 1172  | 
Oeuvres, GRANUM SINAPIS, VII 

share



D es deux un fleuve,
d'Amour le feu,
des deux le lien
aux deux commun,
coule le très suave Esprit
à mesure très égale,
inséparable.
Les Trois sont Un.
Quoi ? Le sais-tu ? Non.
Lui seul sait ce qu'Il est.

Des Trois la boucle,
est profonde et terrible
ce contour-là
jamais sens ne saisira :
là règne un fond sans fond.
Échec et mat
temps, formes et lieu !
L'anneau merveilleux
est jaillissement,
son point reste immobile.


church Citation 1171  | 
Oeuvres, GRANUM SINAPIS, II & III 

share



A u commencement
au-delà du sens
là est le Verbe.
Ô le trésor si riche
où commencement fait naître
commencement !
Ô le coeur du Père
d'où à grand-joie
sans trêve flue le Verbe !
Et pourtant ce sein-là
en lui garde le Verbe. C'est vrai.


church Citation 1170  | 
Oeuvres, GRANUM SINAPIS, I 

share



A u commencement
au-delà du sens
là est le Verbe.
Ô le trésor si riche
où commencement fait naître
commencement !
Ô le coeur du Père
d'où à grand-joie
sans trêve flue le Verbe !
Et pourtant ce sein-là
en lui garde le Verbe. C'est vrai.

Des deux un fleuve,
d'Amour le feu,
des deux le lien
aux deux commun,
coule le très suave Esprit
à mesure très égale,
inséparable.
Les Trois sont Un.
Quoi ? Le sais-tu ? Non.
Lui seul sait ce qu'Il est.

Des Trois la boucle,
est profonde et terrible
ce contour-là
jamais sens ne saisira :
là règne un fond sans fond.
Échec et mat
temps, formes et lieu !
L'anneau merveilleux
est jaillissement,
son point reste immobile.


Ce point est la montagne
à gravir sans agir
Intelligence !
Le chemin t'emmène
au merveilleux désert,
au large, au loin,
sans limite il s'étend.
Le désert n'a
ni lieu ni temps,
il a sa propre guise.

Ce désert est le Bien
par aucun pied foulé,
le sens créé
jamais n'y est allé :
Cela est ; mais personne
ne sait quoi.
C'est ici et c'est là,
c'est loin et c'est près,
c'est profond et c'est haut,
c'est donc ainsi
que ce n'est ça ni ci.


C'est lumière, c'est clarté
c'est la ténèbre,
c'est l'innommé,
c'est l'ignoré,
libéré du début ainsi
que de la fin,
Cela gît paisiblement
tout nu, sans vêtement.
Qui connaît sa maison,
ah ! qu'il en sorte !
et nous dise sa forme.

Devient tel un enfant,
rends-toi sourd et aveugle !
Tout ton être devenir néant,
dépasse tout être et tout néant !
Laisse le lieu, laisse le temps,
et les images également !
Si tu vas par aucune voie
sur le sentier étroit,
tu parviendras jusqu'à
l'empreinte du désert.

Ô mon âme,
sors ! Dieu, entre !
Sombre tout mon être,
en Dieu qui est non-être,
sombre en ce fleuve sans fond !
Si je te fuis,
Tu viens à moi.
Si je me perds
Toi, je Te trouve,
Ô Bien suressentiel !


church Citation 1169  | 
Oeuvres, GRANUM SINAPIS 

share



T u dois l'aimer en tant qu'il est un non-Dieu, un non-intellect, une non-personne, une non-image. Plus encore : en tant qu'il est un Un pur, clair, limpide, séparé de toute dualité. Et dans cet Un nous devons éternellement nous abîmer du quelque chose au néant.


church Citation 1168  | 
Oeuvres 

share



C e que l'homme aime, il l'est. S'il aime une pierre, il est pierre, s'il aime un être humain, il est un être humain ; s'il aime Dieu... -- or je n'ose continuer, car si je disais qu'il est Dieu, vous pourriez me lapider, mais je vous renvoie à l'Écriture.


church Citation 1167  | 
Oeuvres 

share



V ous avez tiré jusqu'à présent trop de joie de ma présence visible, c'est pourquoi vous ne pourriez recevoir la joie parfaite du Saint-Esprit. Dépouillez-vous donc de tout ce qui est image et unissez-vous à l'essence sans image et sans forme. Car la consolation spirituelle de Dieu est douce, c'est pourquoi elle ne veut s'offrir qu'à celui qui méprise la consolation perceptible par les sens.


church Citation 1166  | 
Oeuvres 

share



I l est dans la nature de l'amour qu'il flue et jaillisse de deux qui ne sont qu'Un. Un en tant que Un ne produit pas l'amour. Deux en tant que deux ne produit pas l'amour. Mais Deux en tant qu'Un produit nécessairement l'amour conforme à sa nature, pressant, ardent


church Citation 1165  | 
Oeuvres 

share



D ieu est avec nous dans la souffrance (...) Cela signifie qu'il souffre lui-même avec nous. Vraiment celui qui connaît la vérité, sait que je dis vrai. Dieu souffre avec l'homme, oui, il souffre selon son mode, davantage et incomparablement plus que celui qui souffre, qui souffre pour lui


church Citation 1164  | 
Oeuvres 

share



U n avec l'Un, un venant de l'Un, un dans l'Un et, dans l'Un, un éternellement


church Citation 1162  | 
Oeuvres, De l'homme noble 

share



L 'Avatar est parfait. Il dompte la panthère,
Il console le monde, il trace le chemin.
Même quand il est homme il pense en surhumain
Son âme luit, saphir que nulle ombre n'altère.

Des planètes du gouffre aux jardins de Cythère,
Son rêve est une flamme et son verbe une main
Il montre aux malheureux l'éternel parchemin
D'où le mot Paradis illumine la Terre.

Des millions de dieux bouillonnent dans son coeur,
Sur sept infernaux il se dresse vainqueur;
La sagesse et l'amour s'épousent sur son faîte.

Quand on le crucifie il meurt en souriant.
Il porte aux affamés d'Occident et d'Orient
Le fruit d'éternité rêvé par les Prophètes.


candle Citation 1161  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "L'AVATAR", p.176 

share



E ternel, mon rocher de lumière parfaite
Ta voix fait tressaillir, de la racine au faîte,
L'arbre des astres éblouis,
Et ses grands fruits de braise, au souffle de ta bouche,
S'envolent, emplissant de comètes farouches,
L'effrayante crypte des nuits 1

Mon âme, ton épouse, est parée de tendresse;
Par l'escalier des cieux que parfument ses tresses,
Elle monte comme la mer !
Son visage étincelle au Soleil de ta Gloire
Et tu tends vers l'aimée tes deux mains de victoire
Où brille l'anneau de Vesper.

0 Maître que couronne une flamme vivante,
Dans la chambre nuptiale entraîne ta servante
Dont palpitent les seins hardis.
Les éthers mêleront leurs musiques profondes,
Vos suprêmes baisers enfanteront les mondes
Et rouvriront les Paradis.

Eternel, mon triomphe! Eternel, ma Sagesse !
Sous ton trône éclatant, les firmaments s'abaissent
L'oiseau te chante dans son nid,
Tu brises les dragons du temps et de l'espace,
Dans l'horreur de la mort tu fais luire ta face,
0 Créateur de l'Infini !


candle Citation 1160  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "L'ETERNEL", p.170 

share



N on, je ne puis admettre un univers sans âme
L'azur prouve le jour et la chaleur la flamme.
L'odeur de l'aigle absent reste au trou de granit,
Je sens battre en mon coeur le sens de l'infini,
J'écoute tressaillir les éternels mystères !
L'Etre a formé l'essor extatique des Sphères
Et le rutilement des célestes émails.
Le souffle universel, dans les arbres du mail
Fait chanter le loriot, et, mouette sauvage,
Vole, bleuâtre éclair, le long des verts rivages,
Le sombre bois s'empreint d'une astrale harmonie
Un regard d'ange s'ouvre au fond des insomnies.

La matière éternelle et sans intelligence
Serait restée inerte au fond d'un rêve immense
Sans un orage monstrueux d'élan vital !
Quelle haleine engendra la bête et le métal ?
Qui donc, troublant la paix de la substance unique,
Qui donc la souleva d'un essor tyrannique ?
Quel géant, capturant Isis, la vierge ailée,
Distilla dans son sein les germes étoilés ?

Les organes vivants sont une harmonie sombre,
Une lyre parfaite aux cordelles sans nombre;
Nul doigt ne peut toucher l'une des fibres, sans
Faire chanter aussi l'ensemble frémissant.
Il faut un chef d'orchestre aux vastes symphonies,
Dont tressaille le monde énorme.
Qui le nie, Sinon les nains rageurs et les coeurs aveuglés ?
De la porte Univers l'esprit seul a la clé.

Homme, tu dis que l'âme est la frêle étincelle
Dont l'éclat rentrera dans l'ombre universelle
Sans laisser une trace aux abîmes amers
Pas plus que le bateau sombrant au fond des mers.

Tu la vois cependant, cette âme misérable,
Ainsi que l'aquilon qui courbe les érables,
Incliner sous son souffle et les peuples mouvants
Et le front des songeurs sur les sommets fervents,
Tu la vois enchaîner des foules stupéfaites
Au pas mystérieux et vaste des Prophètes,
Tu la vois exalter des millions de coeurs
Parmi le tourbillon des poèmes vainqueurs,
Tu la vois étager des monuments superbes
En marbre, en toile, en bronze, en or, en chiffre, en verbe,
Et parfois reconstruire à côté du soleil
Un astre de beauté, plus chaud et plus vermeil.
Tu la vois s'enivrer de vérités conquises
Et comme l'aigle vole au dessus des banquises
Planer dans un sourire impérial, pendant
Que son ombre sacrée dompte les ans grondants.

Tu la vois dominer sous ses ailes immenses,
Les pics inviolés de l'obscur avenir,
Ainsi qu'une comète aux cheveux en démence
Elle brûle les noirs firmaments de saphir,
Elle plonge en rêvant dans le futur sublime
Sous ses regards de feu la porte de l'Abîme
S'entr'ouvre dévoilant le sort des nations.
Calme, elle veut bâtir l'éternelle Sion,
Et, pétrissant le monde énorme à son image,
Elle crée le Prophète, elle engendre le Mage !

Le sombre Himalaya que l'ouragan étreint
Comme un roi monstrueux sous un cercle d'airain
Et qui regarde fuir, du haut de son extase,
Le ruisseau des humains murmurant à sa base,
Un jour s'écroulera sous le rubis pesant
Des tonnerres, unis aux noirs fleurons des ans.
Mais toi, l'âme Immortelle, ainsi qu'une colombe,
Tu planeras, resplendissante, sur sa tombe,
Montrant à ce titan que le gouffre a dompté
Le triomphe de l'aube et de l'éternité 1

L'espace est l'atelier d'un forgeron sublime,
L'esprit de Dieu parcourt les cercles de l'Abîme,
Les souffrances sans doute engendreront demain
Sous le marteau d'azur des bonheurs surhumains,
Jéhova, l'alchimiste au masque de phosphène,
Avec les os des morts compose un vin d'aurore.
Un jour, sur les sommets brusquement radieux,
Les vivants le boiront et deviendront des dieux,
Devant le grand destin, qu'importent nos chimères !
Qu'importent la clameur des bouches éphémères !

Le monde immensément s'élance vers les cieux,
Les astres, éblouis de rêve, sont ses yeux,
Les volcans râclent son désir sur les planètes,
Dans son sang bondissant les ouragans se jettent,
Le prodigieux coeur des mers se gonfle et bat.
A travers la terreur cosmique des combats,
Tout monte, tout grandit, tout fleurit, tout aspire,
Vers la lumière sainte et l'éternel empire
L'insondable palpite au zénith des soleils
Hommes, bêtes et dieux dressent leur front vermeil,
Leurs entrailles broyées pleurent dans la clepsydre
Leur chevelure amère est fourmillante d'hydres,
Ils tombent sous l'assaut innombrable des rats.
Mais un jour un rayon sacré transformera
Sous l'oeil mystérieux des firmaments étranges
La chenille du monde en flamboyant archange.


candle Citation 1159  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "LUMIERE L'INITIÉ", p.108-111 

share



T rois sages méditant erraient au bord des flots.
Le soir, tout empourpré de flamboyants sanglots,
Se laissait démembrer par les mains de l'abîme
Et sa chair de rayons ensanglantait les cimes.

L'un d'eux, dont l'oeil profond était plein de néant,
Etreignit l'univers sous son regard géant:
Il n'avait pu sentir, ce scrutateur énorme,
L'esprit d'un Dieu vibrer sous la fuite des formes
Et l'inutilité des choses l'accablait.

L'autre, sous le ciel d'or qui déjà s'étoilait,
Sous le sourire immense et magique des astres,
Rêveur malgré la vie entassant ses désastres
Mêlait son songe au choc étincelant des eaux.

Le troisième, à travers le mystique réseau
Des ombres s'enlaçant avec les transparences,
Semblait, rayon vainqueur, briser les apparences
Et porter, dans le monde infâme, le flambeau
Souverain de son clair et colossal cerveau.
Le regard d'un devin sous son sourcil d'augure.

Il émergeait du fond des cavernes obscures
Où d'âpres visions enivrèrent ses nuits.

Pendant que les oiseaux, perles évanouies,
Noyaient leur blanche forme au profond de l'espace
Ils parlèrent tous trois dans l'abîme rapace...


candle Citation 1158  | 
François BROUSSE, “ L’aigle blanc d’Altaïr ”, éd. La Licorne Ailée, 1987, poeme intitule "LES TROIS SAGES", p. 103 

share


Page:  39 |40 | 41 | 42 | 43 | 44 | 45 | Etc.




Livres sacrés des Religions du Monde
Le Dhammapada
Le sutra du Diamand et le sutra du Coeur
La sainte Bible
Corpus Hermetica
La Bhagavad Gita
Les Upanishads (extraits)
Les Lois de Manu
Le saint Coran
L'Avesta
Ecrits de Bahá’u’lláh
Le Livre des morts Tibétain
Sepher Ha Zohar



L'essentiel des Écritures sacrées


Dieu aime tous les êtres du monde




Citations par livres sacrés




Citations par auteurs




Citations par courants de pensée




Citations par thèmes




Recherche de citations par mots-clefs
:

: