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C
ar lorsque le douloureux "enfantement de la mort" (Act. 2,24; cf. Rom. 8,22) fait naître les hommes à une autre vie, ils expérimentent alors, en s’avançant vers cette lumière et en aspirant le souffle pur, quelle différence il y a entre cette vie-là et la nôtre; en revanche, ceux qu’ils ont laissés à cette vie humide et molle, en vérité, sont des embryons et non des hommes, lorsqu’ils se lamentent sur celui qui, avant eux, est sorti des attaches qui nous enserrent, comme s’il avait perdu un bien; mais ils ne savent pas que son œil s’ouvre comme celui d’un nouveau-né en quittant les attaches de la vie présente (il faut, certes, entendre par là l’œil de l’âme (cf. Éph. 1,18), grâce auquel elle discerne la vérité des êtres), ni que s’éveille son sens acoustique, par lequel il entend les paroles ineffables “qu’il n’est pas permis à un homme de dire”, comme dit l’Apôtre (2 Cor. 12,4), ni que sa bouche s’ouvre et aspire le souffle pur et immatériel, qui le tend vers la voix intelligible et la Parole de vérité, lorsqu’il a été uni à l’écho du chœur des saints en fête; de même lui est accordé un goût divin, par lequel il sait, comme il est écrit dans le Psaume, que “le Seigneur est bon” (Ps. 33,9); grâce à son odorat il perçoit “la bonne odeur du Christ” (2 Cor. 2,15; cf. Éph. 5,2), et en recevant en outre le toucher, son âme tâte la vérité et “touche le Verbe”, comme en témoigne Jean (1 Jn 1,1) (1) .
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