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ous pouvons par la pensée nous mettre en présence du Christ, nous embraser peu à peu du plus grand amour pour sa Sainte Humanité, lui tenir toujours compagnie, lui parler, lui recommander nos besoins, nous plaindre à lui dans nos peines, nous réjouir avec lui dans les consolations, nous garder de l'oublier dans la prospérité. Ne cherchons point à lui faire de beaux discours. Parlons-lui simplement pour lui exprimer nos désirs et nos besoins. C'est là une méthode excellente et elle nous fait avancer en très peu de temps. Celui qui s'étudie à vivre dans cette précieuse compagnie, qui cherche à en retirer les plus grands avantages, et y puise un amour sincère pour ce Maître, auquel nous sommes redevables de tant de bienfaits, celui-là, je l'affirme, est avancé dans la voie de l'oraison. Nous ne devons donc pas, comme je l'ai dit déjà, nous affliger, si la dévotion sensible vient à nous manquer. Remercions plutôt le Seigneur, qui, malgré les imperfections de nos œuvres, entretient en nous le désir de lui plaire. Cette méthode d'oraison, qui consiste à se tenir dans la compagnie du Sauveur, est un moyen très sûr pour faire des progrès.
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