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orsque nous commençons à comprendre le sage dessein conçu pour nous par notre Dieu et Créateur, notre amour pour lui est stimulé, et quand nous prions, nous ressentons une nouvelle inspiration. La contemplation de la Sagesse divine se reflétant dans la beauté du monde donne à notre esprit un nouvel essor qui nous arrache déjà à tout ce qui est créé. Ce rapt n’est pas une envolée philosophique dans le domaine des idées pures, aussi captivantes qu’elles puissent nous paraître, ni une création artistique dans le domaine de la poésie, mais il est l’envahissement de tout notre être par l’énergie d’une vie jusqu’alors inconnue. La lecture de l’Évangile, dans lequel nous commençons à discerner l’Acte de l’autorévélation de Dieu, élève notre esprit au-dessus de tout ce qui est créé. Cela constitue l’entrée dans la grâce de la théologie, conçue non comme une science humaine mais comme un état de communion à Dieu. Nous ne soumettons pas la parole du Seigneur au jugement de notre entendement limité, mais nous nous jugeons nous-mêmes à la lumière de la connaissance qu’elle nous donne. Il est naturel après cela que nous aspirions à faire de la parole évangélique le contenu de toute notre existence ; cela nous aide à nous libérer de l’emprise des passions, et, avec la force de Dieu-Jésus, nous remportons la victoire sur le mal cosmique tapi dans les profondeurs de notre être. Nous reconnaissons réellement que lui, Jésus, est, au sens propre, l’unique Dieu-Sauveur, et que la prière chrétienne s’accomplit par l’incessante invocation de son Nom : Seigneur, Jésus-Christ, Fils de Dieu et Dieu, aie pitié de nous et de ton monde.
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