|
A
près la mort, les êtres s'entremêlent dans ce monde [astral] suivant les nuances de leur karma c'est à dire qu'ils sont limités à leur propre domaine vibratoire, l'être astral conserve l'apparence qu'il avait dans sa jeunesse, lors de son ultime naissance terrestre. Se distinguant du monde physique perçu par les sens, le monde astral est perçu par l'intuition. C'est ainsi qu'il reçoit des sensations visuelles, olfactives, gustatives, auditives et tactiles.
Le corps [et le monde] astral se divise en 3 groupes principaux : mental, affectif et pranique (1). Leurs 19 composants sont respectivement : l'intelligence, l'ego, le sentiment, l'esprit (conscience des sens) ; 5 instruments de connaissances, subtiles répliques des sens physiques (vue, ouie, odorat, goût, toucher) ; 5 instruments d'activité : procréation, excrétion, parole, marche, et habileté manuelle. Enfin, 5 instruments de force vitale correspondant aux différentes fonctions du corps : cristallisation, assimilation, élimination, métabolisation, et circulation. Ce tissu de 19 éléments survit à la mort du corps physique, lequel n'est composé que de 16 éléments grossiers, métaux ou métalloïdes.
Ainsi, Dieu créa l'homme en puisant au sein des 35 catégories de pensées (2) du corps [et du monde] causal, 19 éléments complexes du corps [et du monde] astral et 16 du corps [et du monde] physique, en créant d'abord le premier [le monde causal] puis le second [le monde astral]. Suivant le principe de relativité suivant lequel l'unité première s'est scindée en une infinité de formes, le cosmos causal et le corps causal différent du cosmos et du corps astral, le cosmos et le corps physique se distinguent dans la même mesure des autres formes de création.(3)
Une âme, indivisible par nature, ne peut être mise en évidence que par la présence d'un corps, laquelle montre qu'il existe encore des désirs inassouvis. Lorsque la mort brise le réceptacle physique grossier, les deux autres enveloppes astrale et causale, subsistent encore, empêchant l'âme de réaliser l'union définitive, consciente avec le Divin. Lorsque la sagesse l'aura définitivement purifiée de tous désirs, elle pourra désintégrer à leur tour les deux derniers réceptacles : l'âme humaine émerge alors, enfin libre, pour se fondre dans l'Absolue.[...]
Pour le monde causal, le cosmos matériel [l'univers] n'est pas plus composé d'électrons que le monde astral de biotrons (1), les deux mondes étant en réalité constitués d'infimes parcelles de pensées divines (2), modelées et différenciées par Maya, loi de la relativité séparant, en apparence, les " noumènes " des phénomènes. […] Lorsque l'âme s'est enfin arrachée de l'illusion des trois corps, elle devient Une avec l'Absolu, sans rien perdre de son individualité (4).
Sur terre, à l'état de veille, l'homme est plus ou moins conscient de ces trois véhicules de l'âme. Lorsqu'il reçoit des impressions visuelles, auditives, olfactives, gustatives ou tactiles, c'est le corps physique qui est principalement en jeu. La visualisation ou l'acte de volonté proviennent du corps astral, tandis que l'enveloppe causale s'exprime dans la pensée ou dans l'introspection et la méditation " divine ".
Un homme s'identifie à son corps physique 16 heures par jour environ. Pendant le sommeil avec rêves, il émigre dans le corps astral, créant sans efforts les objets, à la manière de l'être astral. Dans le sommeil profond, dépourvu de songes, il transporte le centre de sa conscience, ou sens du moi, dans le corps causal.
La vie et la mort sont des relativités de la pensée. Le Védanta enseigne que seul Dieu est réel, toute la création, toute existence séparée, est Maya, illusion. C'est Shankara, dans ses commentaires des Upanishads, qui a le mieux exprimé cette philosophie moniste.
|
|