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Histoire et dogmes de la religion hindoue

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Hindouisme : Histoire et dogmes

L'hindouisme est l'expression de l'un des courants majeurs de l'histoire des civilisations. Ses conceptions se sont développées en réinterprétant la Révélation – celle des textes (les Vedas) fondés sur la doctrine du sacrifice – à la lumière des spéculations sur la délivrance ultime. Sans Église ni dogme, l'hindouisme a élaboré une anthropologie centrée sur la relation de l'homme au cosmos. Ses théologies et ses pratiques relativisent les distinctions courantes telles que monothéisme, polythéisme, voire athéisme.

Être hindou
Les termes «naissance», «espèce» et «caste» traduisent le mot sanskrit jati, soulignant ainsi que l'on naît hindou et dans une espèce don’t la position est définie en relation à toutes les espèces qui forment à la fois la société, celle du système des castes, et l'univers. Être hindou implique le respect de la loi sociocosmique (dharma) et des devoirs de son état (sva-dharma), mais aussi une visée personnelle vers la perfection et l'absolu par la maîtrise de soi.

Interdépendance, prêtrise et pouvoir temporel dans l'Hindouisme

Le mythe védique ou archaïque du sacrifice de l'homme cosmique (purusa) définit la société comme un tout organique. De la tête du sacrifié naissent les brahmanes, membres de la classe sacerdotale, de ses épaules les guerriers et les rois (kshatriya), de ses cuisses les producteurs (vaiçya) et de ses pieds les personnes (çudra) au service des trois premières catégories (varna). Le sacrifice souligne l'interdépendance des parties du corps, qu'il distingue en catégories fonctionnelles et hiérarchisées. Cette métaphore propose une division du travail social connue de bien des sociétés, mais l'Inde en a systématisé la portée en posant que l'exercice du pouvoir temporel est limité et légitimé par l'autorité spirituelle des brahmanes, détenteurs du savoir révélé, protecteurs du dharma et intermédiaires obligés pour l'accès au divin.

Hiérarchie du pur/impur dans l'Hindouisme

Elle donne sa cohérence au système social et permet de comprendre la prééminence absolue de la prêtrise brahmanique, qui est définie par la pureté. L'idée même de pureté, plus que simple antithèse de l'impureté, a un contenu positif et répond à des critères variés. Le maintien d'un statut pur est assuré par des observances de tous ordres, auxquelles s'ajoutent la connaissance du divin, l'ascèse, le refus de l'activité violente et le végétarisme. Conjugués à l'interdépendance sociale, le pur et l'impur se cristallisent chacun dans la personne du brahmane, opposée à celles des castes inférieures, qui sont désignées pour prendre en charge les impuretés sociales. Toutefois, la distinction du pur et de l'impur est relative, dans la mesure où elle engendre un processus généralisé de différenciation des castes et de leurs subdivisions. Chacun, à son niveau, se définit dans des relations de supériorité et d'infériorité par rapport aux autres. L'esprit de caste est cela même: la différence relative selon la valeur religieuse, telle qu'elle est pensée dans la notion de pureté.

L'observance des lois et devoirs du dharma, la poursuite des intérêts concrets (artha) et le désir, selon le Dieu de l'Amour (kama), sont les trois buts (purusartha) de l'homme. Ils sont parfaitement hiérarchisés. Mais la quête de la délivrance (moksa) leur est supérieure, car elle nie leurs finalités mondaines ou laïques. Si le dharma est plutôt l'objectif du brahmane, l'artha est celui des gens de pouvoir. Ces quatre points définissent le champ d'activité de tout hindou. Cependant, l'une de ces quatre finalités peut prendre la prééminence sur les autres. Ainsi, il n'y a ni quête du salut, ni respect du dharma, ni recherche du profit sans le désir.

Le maître de maison

Avec son épouse, il est qualifié pour payer les dettes, constitutives de l'être, aux dieux et à ses ancêtres en leur offrant des cultes et en engendrant des fils. Par ailleurs, le mariage lui confère une dimension religieuse, car il devient à la fois «officiant» et «sacrifiant» dans son foyer. Il est aussi «sacrifiant» dans toutes les cérémonies et cultes rendus aux dieux. Soucieux de la prospérité des siens, tout autant que du statut de son groupe de parenté et de caste, il cherche à accroître ses mérites religieux dans la dévotion à une divinité personnelle ou à un maître spirituel. Une fois sa vie remplie, il peut préparer le dernier perfectionnement qu'est la mort et se consacrer à la quête de son salut.


  
  
  



Hindouisme : Art & Peinture

Shiva Indra Brahma
Les Dieux Hindous, Bataille opposant Indra, conduisant son éléphant, et les dieux ultérieur de l'hindouisme, représentés ici par Krishna, le dieu a la peau bleue qui vole sur son aigle Garuda. Brahma aux quatre tetes et Shiva l'ascete sont assis en haut de la toile.
Ramayana
Scenes du Ramayana, Rama et Sita en exil, avec hanuman a leurs pieds. Miniature moghole du XVIIe siecle, National Museum (Delhi)
Ramayana
Scenes du Ramayana, Le siege de Shri Lanka. Miniature moghole du XVIIe siecle, National Museum (Delhi)
Mahabharata
Vyasa apparait comme un sage barbu, dictant le Mahabharata a Ganesha, entre Druga (en haut) et Brahma (en bas).
Mahabharata
Scenes du Mahabharata, l'amour de Krishna pour Rhada symbolise la bhakti. Peinture du XIXe siecle.

Hindouisme : Liens


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