Patrimoine  Spirituel  de l'Humanité

Séjour au Mont TienToung (1225-1227)


Dogen : Séjour au Mont TienToung (1225-1227)

L'enseignement de Maître Nyojô
Dôgen rencontra le vieux Maître Nyojô (Jou-Tsing, en chinois; 1163-1228) le 1er Mai 1225. Dôgen sut qu'il avait trouvé un maître et Nyojô trouvé un disciple. Myôzen, malade mourrut le 25 Mai dans le monastère du mont Tien-tung.

L'exercice et la pratique étaient sévères sous sa direction mais le Maître était plein de miséricorde. Abandonnant ses livres, Dôgen consacra toute son énergie à la pratique de Zazen.


Ainsi naquit le fondement de la future école Sôtô, qui accorde plus d'importance au Zazen qu'à la méditation des kôans :
"Ce qu'il y a de plus important dans l'étude de la Voie, c'est la méditation assise (Zazen). L'Eveil de la plupart des hommes chez les grands Song était dû à la force du Zazen . Même ceux qui ne comprennent rien, qui ne sont pas doués, les sots, pensent surpasser ceux à l'esprit vif, qui ont étudié de longues années, s'ils pratiquent le Zazen, grâce aux mérites de la concentration. Dans ces conditions, ceux qui étudient doivent pratiquer exclusivement le Zazen et ne s'occuper de rien d'autre. La Voie qu'ont suivie le Bouddha et les patriarches était seulement celle de Zazen. Il ne faut pas en suivre d'autre."

L'Eveil


Alors âgé de vingt-six ans, Dôgen réalisa le Grand Eveil (Satori) lors d'une séance de Zazen lorsque le Maître Jou-Tsing (Nyôjo) admonesta violemment l'un des moines qui dormait assis, "La recherche du Zen doit être l'abstraction du corps et de l'esprit !".

Dôgen obtint la certification de transmission de la Loi du Zen des mains du Maître Jou-Tsing et déclina l'honneur de lui succéder à la tête du monastère car "attribuer à un étranger la fonction de suivant du Supérieur de ce monastère reviendrait à prétendre que personne n'en a les capacités dans ce pays".

Il demeura encore un an au monastère puis, quitta la Chine en 1227 avec les conseils de Jou-Tsing d'"enseigner et sauver largement, de se retirer dans la montagne et de ne s'approcher ni des souverains, ni des ministres. "


  
  
  



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