Patrimoine  Spirituel  de l'Humanité

Les écrits du Nouveau Testament


Jésus Christ : Les écrits du Nouveau Testament


La réflexion sur la personne et l'œuvre de Jésus-Christ donne lieu dans le Nouveau Testament à des christologies qui diffèrent par leurs accentuations et le degré de leur élaboration.

La proclamation de la résurrection de Jésus est le point de départ de ces études. Dès lors s'impose une interprétation de sa mort, puis une réflexion sur son identité humaine et sa vie, que les premières générations chrétiennes abordent en s'appuyant sur les textes de l'Ancien Testament. Ces interrogations, qui visent en fait à préciser le contenu de la relation entre Jésus-Christ et Dieu, rebondissent au fil du temps sans jamais s'épuiser. Elles donnent naissance à un travail d'interprétation continuel, amorcé par le Nouveau Testament, interprétation reformulée sans cesse dans de nouvelles catégories de pensée.

La prédication chrétienne missionnaire, dont témoignent les lettres de Paul, est centrée sur le lien entre la croix et la résurrection de Jésus-Christ. Elle cherche à élucider le sens de la mort du Christ, qui se sacrifie pour tous les hommes et rachète leurs péchés. Alors que pour les missionnaires chrétiens la foi en Jésus-Christ assure par elle seule le salut, Paul, pour sa part, ne se réfère pas à la vie historique de Jésus.

Pour les Évangiles, la souveraineté du Christ n'est pas seulement celle du Seigneur ressuscité, mais aussi celle du Seigneur tel qu'il a vécu sur la Terre. C'est dans cette optique qu'ils tentent d'élucider la véritable identité de Jésus.

L'Évangile de Marc affirme que c'est seulement devant la croix que se révèle la filiation divine de Jésus. La question de savoir à partir de quand Jésus peut être dit Fils de Dieu se posera par la suite. Dans les Évangiles de Matthieu et de Luc, les récits de la naissance de Jésus – conçu par une vierge sous l'action du Saint-Esprit – avancent effectivement l'idée qu'il était Fils de Dieu dès sa venue à l'existence. L'Évangile de Jean va plus loin en reconnaissant la préexistence de toute éternité du Fils de Dieu, qui s'est incarné en Jésus. Les hymnes christologiques des lettres pauliniennes tardives proclament également cette préexistence. Les premières communautés chrétiennes ne donnent pas à Jésus le nom de Dieu. Mais, dès la fin du Ier siècle, l'appellation Dieu est employée aussi en christologie. Au début de l'Évangile de Jean, où Jésus est présenté comme la Parole préexistante, il est dit que «la Parole était Dieu». Cette désignation du Christcomme Dieu a soulevé un débat au sein de l'Église ancienne, dont devaient émerger les dogmes concernant les deux natures du Christ et la Trinité (Dieu à la fois Père, Fils et Saint-Esprit).


  
  
  


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